Serge Vallée passera les 12 prochains mois dans un centre de détention pour des crimes à connotation sexuelle. C’est la sentence imposée par le juge Éric Hamel, le mardi 10 avril au palais de justice de Valleyfield.

C’est au terme d’un procès que le retraité de l’usine CEZinc a été reconnu coupable d’avoir touché à des fins sexuelles une personne de moins de 16 ans et d’avoir exhibé ses parties génitales à une personne également âgée de moins de 16 ans.

Dans son jugement, le juge Hamel a insisté sur les propos tenus par Serge Vallée à sa victime au moment des faits. Lorsque celle-ci a eu une réaction, l’homme de 63 ans lui a demandé; «As-tu peur d’aimer cela?»

Le juge Hamel a aussi dit qu’il se devait de prendre en considération les facteurs aggravants avant de rendre son jugement. Comme les faits reprochés et pour lesquels il a été reconnu coupable se sont produits sur une personne mineure, cela constitue un abus de confiance et un mauvais traitement à l’endroit d’une personne d’âge mineure.

Appelée à la barre, l’ancienne conjointe de Serge Vallée a expliqué au juge qu’à une époque, elle a été dans l’obligation de barricader les fenêtres du sous-sol de sa résidence, car l’accusé se masturbait lors d’une fête pour adolescente à leur résidence.

En plus d’une période de détention de 12 mois, Serge Vallée voit son nom être inscrit au Registre des délinquants sexuels à perpétuité, il doit aussi remettre un échantillon de son ADN et il lui interdit de se trouver dans un parc public ou une zone publique où l’on peut se baigner s’il y a des personnes âgées de moins de seize ans ou s’il est raisonnable de s’attendre à ce qu’il y en ait, une garderie, un terrain d’école, un terrain de jeu ou un centre communautaire, pour les cinq années suivant sa libération.

Alors que la défense prétendait qu’une peine de détention de 90 jours à être purgée de façon discontinue pouvait être applicable, afin de permettre à Serge Vallée d’assister son fils non-voyant dans son quotidien à raison de deux fois par semaine, la poursuite demandait une peine de 12 mois de détention. Pour Pierre-Olivier Gagnon, procureur en chef adjoint dans le district de Beauharnois, la sentence prononcée par le juge Hamel vise à passer un message clair. «La sentence vise à dénoncer les crimes à caractère sexuel à l’égard des personnes mineures, mentionne Me Gagnon. Le juge a également tenu compte des séquelles sur la victime de M. Vallée.»