Un nouveau parcours de slalom vient d’être naturellement aménagé dans le parc Sauvé à Salaberry-de-Valleyfield. Intitulé «Évitons les crottins d’outardes», la nouvelle discipline exige la collaboration de tous, afin d’y remédier.
Impossible de se prélasser au soleil dans l’espace vert sans avoir à examiner le gazon avant de s’assoir. Même se balader dans les sentiers aménagés est maintenant chose difficile puisque les outardes défèquent où bon leur semble. «C’est réellement un problème. Nous demandons la collaboration de la population. Les gens ne doivent en aucun temps nourrir les outardes dans le parc ou sur les berges», explique Michel Joly, directeur des relations avec le milieu à la Ville de Salaberry-de-Valleyfield.
En nourrissant les animaux sauvages, il est évident que ceux-ci reviennent. Cela peut nuire à l’environnement, à notre habitat, à la santé de ces animaux et modifier leur comportement.
«Nous avons fait plusieurs campagnes afin de sensibiliser la population. En devenant moins farouches, les bernaches sont plus vulnérables au danger et peuvent également développer des comportements agressifs puisqu’elles sont habituées d’être nourries par l’homme», souligne M. Joly.
Sur le site internet de la Ville de Salaberry-de-Valleyfield, il est possible d’apprendre qu’une bernache du Canada adulte mange jusqu’à quatre livres d’herbe par jour et libère jusqu’à deux livres de matières fécales quotidiennement. Ces dernières en plus d’être désagréables pour les utilisateurs, contaminent l’eau.
Une nouvelle tâche
Consciente de la problématique des excréments sur les trottoirs et dans le gazon, la Ville de Salaberry-de-Valleyfield assure un certain nettoyage. D’ailleurs lors du passage du Journal dans le parc Sauvé, deux employés s’affairaient à nettoyer les parties asphaltées à l’aide d’un appareil à pression d’eau.
«Nous l’avons fait il y a une semaine exactement et il y a encore des excréments partout. Aussi longtemps que les gens vont nourrir les outardes, ça sera comme cela», soutient un travailleur rencontré.
