Démarrer une entreprise est difficile. Décider de l’établir à Salaberry-de-Valleyfield est encore pire, du moins, selon le palmarès sur la bureaucratie municipale, publié par la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) le jeudi 21 janvier.

La Ville de Salaberry-de-Valleyfield occupe la 39e position sur 100 villes québécoises pour la facilité de démarrer une entreprise. Là où la ville obtient son pire résultat est sur l’accès à l’information pour les entrepreneurs. On parle d’une  note de 6/30 ou 20 %.

Après avoir sondé ses membres sur les principaux irritants qui freinent la croissance des PME, la Fédération a découvert que la réglementation municipale arrive en tête de liste. De là est née l’idée de créer un indice qui mesure l’ouverture des villes aux gens d’affaires.

Ce résultat peu reluisant pour la Ville de Salaberry-de-Valleyfield, bien qu’elle se situe dans la première moitié du classement, vient confirmer les dires de l’économiste Simon Gaudreau. L’expert en finance a conçu une grille d’analyse qui évalue l’accès à l’information pour démarrer une entreprise, la qualité des informations, le délai de réponse des villes, le nombre de règlements et le coût associé à l’ensemble des permis nécessaires.

Selon lui, il est important que les villes recherchent un équilibre entre l’encadrement nécessaire au bien vivre ensemble et la liberté d’entreprise. «Des fois, on a l’impression que certaines villes vont trop loin au nom de grands principes», note-t-il.

La 39e position du classement pour la Capitale régionale du Suroît n’est pas mal reçue par l’administration municipale. Toutefois, Pierre Chevrier, directeur général à la Ville de Salaberry-de-Valleyfield est formel. Une analyse détaillée des points faibles sera faite et des mesures seront prises sous peu.

«Nous avons fait venir le document et nous allons l’analyser point par point, fait savoir M. Chevrier. Il est évident que pour faciliter l’accès à l’information, notre site internet sera retravaillé. Lorsque l’on regarde les résultats, les entrepreneurs ne semblent pas trouver ce qu’ils recherchent.»  

Un autre point qui a joué en défaveur de Salaberry-de-Valleyfield est une motion que le conseil municipal n’a pas entérinée. La FCEI a demandé aux municipalités d’adopter une motion afin d’éliminer une quantité importante de paperasse. «Ça nous a enlevé 20 points. En fait, toutes les villes qui n’ont pas passé cette motion ont perdu ce nombre de points. Lorsque je regarde que les résultats,  nous avons 40,75. Si on ajoute la pénalité, nous aurions eu une 6e position», confirme Pierre Chevrier. 

Top 5 des villes et résultats
Nom Accès à l’info (/30) Qualité de l’info (/30)   Cadre régl. (/40 Résultat final
Victoriaville 16 20 33 68,25
Cowansville 23 22 23 67,00
Thetford Mines 23 20 23 64,50
Rivière-du-Loup 11 20 33 63,25
L’Assomption 5 27 30 61,50
Résultats des villes du Suroît
Ville Accès-Info (/30) Qualité-info (/30)  Cadre Régl (/40) Résultat final
Île-Perrôt 11 22 15 47,75
N-D de l’Île-Perrôt 8 22 13 41,50
Salaberry-de-Valleyfield 6 22 13 40,75
Pincourt 0 25 13 37,00
Beauharnois 3 20 10 32,00
Vaudreuil-Dorion 5 12 13 29,50
Saint-Lazare 5 00 10 15,00