CENTRES SPORTIFS. Le nouveau président des Centres sportifs de Salaberry-de-Valleyfield, son prédécesseur et le trésorier qui vient de remettre sa démission sont unanimes: il est impensable d’offrir de la glace à des heures raisonnables aux jeunes hockeyeurs et patineuses dans l’éventualité d’une fermeture d’un des trois arénas campivallensiens.
«Nous avons fait l’exercice et avec deux arénas sur le territoire, il serait impossible de déplacer 1000 heures de glace. Les jeunes seraient dans l’obligation de jouer au hockey ou de faire du patinage artistique à partir de 5 heures du matin comme c’était le cas dans le passé», affirme Jean Laberge, qui cède sa place à la trésorerie devant le refus des autorités municipales d’accepter le plan de redressement qu’il a proposé.
Afin d’arriver à générer des revenus additionnels pour les Centres sportifs, M. Laberge recommandait d’augmenter la location des heures de glace dans une proportion de 6%, de réduire la masse salariale pour un montant annuel de 25 000 $ et de récupérer une partie des profits du bingo quotidien qui se tient au Centre civique.
«Avec au moins 200 000 $ de plus par année, on aurait pu effacer graduellement la dette de 515 000 $ attribuable à la perception des taxes municipales pour l’aréna Salaberry», informe M. Laberge. «Même en remaniant des dividendes du bingo, les Centres sportifs distribueraient plus de 3 millions $ dans la communauté en gains aux joueurs et en remises aux organismes communautaires», mentionne-t-il, tout en ajoutant que le compte de taxes de l’année 2016 a été réglé.
«On voulait refinancer la dette mais la Ville semblait avoir déjà son idée en tête de reprendre les arénas. Personnellement, je n’avais plus de motivation de poursuivre le travail comme trésorier. Ils m’ont enlevé les moyens de réaliser mon plan d’affaires», a indiqué M. Laberge.
Celui qui a occupé la présidence des Centres sportifs pendant quelques décennies, Michel Rochefort, souligne que la Ville pourrait éviter de taxer l’aréna Salaberry. Il suffirait de faire en sorte qu’au moins 50% de la clientèle soit des jeunes qui pratiquent leurs sports respectifs à (l’aréna) Salaberry.
«Une partie des ligues d’adultes devrait alors déménager dans l’une des deux autres arénas. De cette façon, l’aréna Salaberry bénéficierait d’une exemption de taxes au même titre que la Marina ainsi que la Cité des Arts et des Sports», décrit M. Rochefort.
L’ex-président déplore que le financement déjà obtenu auprès d’un établissement bancaire pour la modernisation de certains équipements des Centres sportifs ne soit plus disponible. «Le dossier doit être mené par les mêmes administrateurs du début à la fin. Il faudra recommencer à zéro», conclut Michel Rochefort.
