TRANSPORT MARITIME. Pour la première fois depuis belle lurette, la fermeture de la Voie maritime du Saint-Laurent sera impossible avant la fin de l’année.
Le froid intense qui sévit au Québec aura eu des impacts sur le transport fluvial des marchandises puisque la direction de la voie navigable a été forcée de reporter d’au moins 48 heures la cessation des activités maritimes. Au moment d’écrire ces lignes, la journée du 2 janvier était envisagée pour mettre un terme à la saison 2017.
Vendredi après-midi, quatre navires étaient encore ancrés dans le lac Saint-François à la hauteur des municipalités Les Coteaux, Saint-Zotique et Rivière-Beaudette. Les capitaines de ces bateaux attendent de redémarrer leur engin, le temps que la congestion de fin de saison soit dénouée sur le fleuve Saint-Laurent.
Selon un porte-parole de la Voie maritime, Jack Meloche, deux facteurs expliquent ce retard attribuable au froid qui persiste en cette dernière semaine de l’année: l’enlèvement des bouées (3 saisons) par la Garde côtière canadienne, le 20 décembre, et l’effet d’englacement aux écluses.
Concernant le retrait des bouées, deux pilotes sont en devoir lorsque celles-ci ne sont plus en fonction. «En temps normal, il suffit d’avoir 18 pilotes pour autant de navires et dans le cas présent, c’est 18 pour 9 bateaux», décrit M. Meloche.
Quant à l’achalandage aux écluses, le froid sibérien fait en sorte de ralentir les opérations. «Le temps d’éclusage est doublé, passant de 2 à 4 heures», précise-t-il. Selon M. Meloche, la circulation des navires en transit vers Montréal ne pose pas un problème même si les glaces ont commencé à se former sur la voie navigable dans la région du Suroît.
Le directeur des communications, Andrew Bogora a pour sa part informé «Le Journal Saint-François» que les difficultés de levage à cause du froid aux ponts Larocque et Saint-Louis, qui a causé des embouteillages pour les usagers de la route, semblent résolues.
