Le juge Joey Dubois a refusé de remettre en liberté un homme accusé de harcèlement et de bris d’engagement, le jeudi 1er mars au palais de justice de Valleyfield.
Entre les mois de septembre 2017 et février 2018, Jonathan Normand aurait harcelé son ancienne conjointe à de multiples reprises. Que ce soit pour par des appels téléphoniques, par messages textes ou par les réseaux sociaux, l’homme de 34 ans ne passait pratiquement pas une journée sans harceler la mère de ses enfants, de qui il est séparé depuis 2012.
Condamné une première fois pour ce genre d’accusation, Jonathan Normand a récidivé dès sa sortie de détention au printemps 2017. Il a délibérément créé un faux profil de son ancienne conjointe sur un site de rencontres en ligne et il a utilisé le service de messageries instantanées de Facebook pour envoyer des messages aux contacts de la dame. «Il envoyait des messages en se faisant passer pour la victime, explique au tribunal la procureure du Directeur des poursuites criminelles et pénales Me Mylène Brown. Il écrivait sous le nom de la victime en prétextant qu’elle souhaitait avoir une relation sexuelle avec le destinataire.»
Les gestes présumément posés par Jonathan Normand ont eu un effet dévastateur sur la victime. Elle souffrirait d’angoisse, d’épuisement et d’anxiété.
Une agente de probation est aussi venue à la barre. La spécialiste a indiqué au juge Dubois qu’à la suite d’une évaluation rapide et ponctuelle, elle ne croit pas qu’advenant une libération conditionnelle, l’accusé respecterait les conditions imposées par le tribunal.
«L’accusé est manipulateur, dit l’agente. Il préfère blâmer les autres plutôt que d’assumer. Lors de son suivi, il manquait régulièrement ses rendez-vous avec le service de probation.»
Devant les faits et à la suite du témoignage de l’accusé qui a tenté de convaincre le juge de lui accorder une chance, ce dernier a décidé que dans l’intérêt de la justice, il était préférable d’ordonner sa détention pour la totalité de la procédure judiciaire.
La cause de Jonathan Normand revient à la cour le jeudi 15 mars. L’accusé a confié sa défense à Me Marc Lavoie.
