Raymond Aubin est un grand voyageur. Afin de partager sa passion, il a recréé l’Amérique du Nord avec des plaques d’immatriculation.
À première vue, l’œuvre réalisée par l’homme de 57 ans est étonnante. Toutefois, c’est en l’examinant attentivement qu’elle prend une tournure incroyable. Chacune des provinces, des territoires ou états, y est réprésenté par une plaque d’immatriculation de l’endroit.
«J’ai beaucoup voyagé dans ma vie, explique le résident d’Huntingdon. J’ai créé une première œuvre qui représentait le Canada et les États-Unis que j’ai offerte à mon frère en cadeau. La deuxième œuvre est beaucoup plus complète et m’a demandé beaucoup plus de recherches.»
S’il avait à estimer le prix de sa création, M. Aubin confie que cela lui serait difficile. La facture pourrait atteindre quelques milliers de dollars. Certaines plaques ont nécessité une dépense significative alors que d’autres ont été le fruit de négociations. «Au Canada ça va relativement bien pour trouver des plaques. Toutefois, lorsqu’il est question du Nunavut, c’est plus difficile. Le parc automobile étant anémique, ça complique la chose de trouver des plaques pour cet endroit. En plus, j’ai eu besoin de quatre plaques pour le représenter.»

Quand les plaques sont contrôlées
Si les recherches pour le Nunavut ont été difficiles, ce n’est rien comparativement à une province du Mexique appelée Sinaloa. «Cette province est sous le contrôle du cartel El Chapo. J’ai cherché longtemps avant de rencontrer un homme qui possédait une plaque de cette province. Par la suite, ce sont des négociations sur le prix.»
La création de Raymond Aubin respecte les proportions à l’échelle et il est possible de voir le nom de la province, du territoire ou de l’état inscrit sur chaque plaque. «Juste cela c’est tout un travail considérable, admet celui qui a fait son premier voyage il y a 32 ans. C’est fait à l’échelle. J’ai moi-même coupé les plaques, j’ai fait le montage sur une feuille de bois et par la suite, j’ai soudé les pièces afin qu’on voit bien les délimitations.»
Regarder une œuvre d’art peut prendre quelques secondes. Toutefois, M. Aubin indique que pour créer la sienne, il a du consacrer plus de 350 heures de travail. «Je l’ai fait par passion et avec beaucoup de patience, dit-il en riant. Maintenant, depuis que j’ai confié ma création au bar du Village à Huntingdon, les gens me parlent de leurs voyages. C’est ce que j’aime le plus.»
Il fait quoi maintenant
Maintenant que son œuvre est terminée, Raymond Aubin est libre d’entamer un autre projet. «J’ai encore beaucoup de plaques. De plus, je suis maintenant en contact avec l’Automobile licence plate collectors association (ALPCA). C’est la plus grande organisation de collection de plaques d’immatriculation au monde. ALPCA compte actuellement 2739 membres de 50 états et 19 pays. Avoir les moyens financiers, j’aimerais recouvrir une Mustang de plaques d’immatriculation de l’Amérique du Nord», conclut le passionné de voyages.
