Même si la ministre fédérale de la Justice, Jody Wilson-Raybould, a approuvé lundi un nouvel appareil permettant de détecter la présence de drogues dans l’organisme des conducteurs durant les contrôles routiers, la Sûreté du Québec ne possède pas encore ce détecteur.

« Même si c’est approuvé, nous ne possédons pas l’appareil et nous ne sommes donc pas en mesure de nous en servir dans l’immédiat. Nous regardons les possibilités d’en acquérir, mais nous devrons avoir de la formation, en passant par les écoles de police. Pour le moment, personne ni de la Sûreté du Québec ni des autres corps policiers ne peut s’en servir », indique Ingrid Asselin, Agente d’information au service des communications de la Sûreté du Québec.

Les autorités policières pourraient également être formées à l’utilisation de ce nouvel appareil par la Gendarmerie royale du Canada.

Des interventions malgré tout

Ceci étant dit, Ingrid Asselin précise que les policiers pratiquent des interventions depuis 9 ans. « À l’heure actuelle 90 % de nos policiers sont formés pour l’intervention dans le cas de drogue au volant. Ils savent détecter les signes et les symptômes de la conduite avec les capacités affaiblies par la drogue. Ils font plusieurs évaluations, visuelles, entre autres, puis demandent aux conducteurs de répondre à certains tests sur place. Si ça va plus loin, les conducteurs sont conduits au poste et font des tests de salive ou des prises de sang par exemple », indique la policière.

Le Dräger DrugTest 5000 est le premier appareil pouvant analyser des échantillons de salive que les corps policiers pourront utiliser pour dépister le THC. Il a reçu le feu vert du gouvernement fédéral. Mais chaque corps policier est libre de choisir l’appareil qu’il désire pour les tests de dépistage.

Ottawa a aussi promis un investissement de 81 M$ pour les prochaines années, afin d’appuyer l’achat d’appareils approuvés.