Tous savent qu’il est interdit de se procurer de la musique ou des logiciels sur la toile sans payer de redevances. Trevor Diabo l’a appris à ses dépens en versant 1500 $ à un organisme communautaire afin de ne pas avoir de casier judiciaire.
En 2014, le résident de Kahnawake a contacté un garage de Beauharnois afin de lui vendre un logiciel de mécanique automobile pour la somme de 300 $. Toutefois, le commerçant a vérifié auprès de la compagnie informatique et s’est aperçu que le produit offert en était un de contrefaçon. Il ne s’en fallait pas plus pour que les policiers soient informés de l’affaire et procèdent à l’arrestation de Trevor Diabo dès le lendemain.
Devant le juge Michel Mercier le vendredi 17 juin au palais de justice de Valleyfield, l’avocat de la défense a fait valoir que, selon l’enquête, il s’agit d’un geste isolé de son client et que depuis les événements, sa vie avait grandement changé.
«M. Diabo a terminé un cours en aérospatiale, dit l’avocat. Il travaille dans ce domaine et ne peut pas avoir de casier judiciaire sinon il y a des risques qu’il soit mis à pied.» Devant la situation et compte tenu de l’absence d’antécédents judiciaires de l’accusé, la couronne ne s’est pas opposée à ce que Trevor Diabo obtienne une absolution inconditionnelle.
«Vous avez voulu faire de l’argent vite, déplore le juge Mercier en s’adressant à l’accusé. Ce geste ne mérite pas de médaille certainement. Toutefois, compte tenu des faits exposés, je vous accorde l’absolution, mais, vous devez effectuer un don de 1500 $ à un organisme communautaire de la région. Par contre, bien que cela ne vous donnera pas de casier judiciaire, il y aura tout de même une trace de votre passage à la cour puisque vous devez payer une sur-amende obligatoire.»
