La Commission scolaire de la Vallée-des-Tisserands (CSVT) souhaite voir son nombre d’élèves marcheurs s’accroître dans les prochaines années. Pour ce faire, des plans de déplacement scolaire pour chacune des écoles de son territoire ont été élaborés.

C’est le mardi 23 août à l’école Edgar-Hébert que  la CSVT en collaboration avec la Ville de Salaberry-de-Valleyfield  a procédé au dévoilement de son projet qui vise à encourager la marche pour se rendre à l’école. Alors qu’en 1970, 80 % des élèves marchaient pour se rendre à l’école, l’an dernier, seulement 30 % des 5 à 12 ans le faisaient.

Alors que certains seraient enclins à dire «autre temps autres mœurs», le président de la CSVT, Frank Moiijekind, croit plutôt qu’en faisant la promotion des mesures de sécurité mises en place et en sensibilisant les écoliers à faire de la marche pour se rendre à l’école, le nombre de marcheurs augmentera.

Cependant, la réalité pourrait être tout autre. Plusieurs enfants se rendent au service de garde après la classe. Contrairement aux années 70, le contexte économique de 2016 fait en sorte que souvent, les deux parents travaillent. Forcément, un des parents ira chercher l’enfant en voiture après son travail. Sera-t-il compté comme un enfant marcheur puisqu’il ne sera pas inscrit au transport scolaire?

La CSVT prend désormais les grands moyens pour faire augmenter son nombre de marcheurs. Les parents des élèves habitant dans un rayon de 1,5 km de l’école qu’ils fréquentent et désirant que leur progéniture se rende à l’école en autobus devront payer. Même si les années précédentes, certains élèves bénéficiaient des droits de transport par autobus gratuits s’ils ne fréquentaient pas l’établissement attitré à leur adresse.

Cette vision de la CSVT peut paraître comme un élément important afin d’inciter les élèves à faire de l’exercice physique. Par contre, une étude démontre que les élèves de 5 à 12 ans sont les plus vulnérables sur le réseau routier et que les risques d’accident augmentent lorsqu’on se rapproche des écoles, notamment en raison de l’augmentation de la circulation automobile liée aux parents qui viennent y conduire ou chercher leur enfant. Le président de la CSVT affirme que certaines pistes devraient être prises en considération.

«Il faut que le parent familiarise son enfant au trajet à prendre pour aller de la maison à l’école, fait valoir M. Mooijekind. Aussi, il serait important que les automobilistes laissent la priorité aux enfants.» 

Afin d’assurer la sécurité des jeunes marcheurs, la Ville de Salaberry-de-Valleyfield a emboîté le pas dans le projet. Le maire Denis Lapointe souligne que la vision «Active ta ville» dans laquelle se sont engagés de nombreux partenaires promeut le transport actif et encourage les jeunes à marcher ou à rouler à vélo pour aller et revenir de l’école.