La riposte n’a pas tardé à venir dans le conflit de travail opposant les travailleuses et travailleurs de la résidence pour aînés «Les Cotonniers» à la direction de l’établissement.
A la suite de la manifestation tenue par les syndiquées et syndiqués affiliés à la FTQ, mardi après-midi, le propriétaire de la résidence, Jean-Luc Tobelaim, a tenu à «rétablir certaines vérités, surtout face à une machine très aguerri dans l’art de communiquer tel que le syndicat FTQ.»
Concernant les affirmations de la conseillère syndicale, Francine Varennes, à l’effet que l’employeur refuse de négocier, le président de la résidence «Les Cotonniers» répond que c’est totalement faux. «Une proposition est sur la table de négociation depuis le mois de février. Les employés obtiendraient une augmentation de 1,5% les deux premières années et de 2% les 3 dernières avec rétroaction forfaitaire de 1,5% pour 2015-2016», soutient M. Tobelaim.
«Mme Varennes n’a jamais voulu répondre puisque la seule chose qui l’importe c’est de voir apparaître quelque part le fameux 15 $ l’heure, fabuleux produit de marketing politique pour promouvoir son syndicat. Pour cela, elle est prête à tout, y compris mentir à l’ensemble des employés en leur faisant croire que ma proposition était de l’ordre du ridicule, soit 1,2% pour 5 ans», devait-il poursuivre.
«Elle laisse croire aux employés que c’est moi qui a retardé de 14 mois les négociations alors que, de son propre aveu, la tactique syndicale a été de synchroniser le plus de négociations possibles pour avoir un impact médiatique plus important au niveau provincial. J’ai eu le malheur de parler aux employés et j’ai donc rétabli la vérité à une partie d’entre eux. C’est pour ça qu’elle se déchaîne aujourd’hui», a exprimé M. Tobelaim.
Selon ce dernier, le syndicat répand des faussetés en parlant d’intimidation de la part de l’employeur. «Une main sur une épaule devient une bousculade. Une demande d’avance à cause du retard du férié devient un refus de paiement de salaire, les enfants de la directrice insultés, une présidente de syndicat qui invective et qui profite de la situation en appelant la police devient un mécontentement. Évidemment, plus le patron est sans cœur et plus on a besoin de syndicat. Donc, on veut m’empêcher de leur parler parce qu’ils ont peur que j’ai un cœur et que je dise la vérité…»
M. Tobelaim déplore que le syndicat ne fait que rabâcher «Il n’y a pas de discussion s’il n’y a pas de 15 $ l’heure.» Il devait conclure en ces termes: «Je n’ai pas les moyens et mes résidents non plus d’augmenter de plus de 10% les salaires. Nous sommes donc dans une impasse parce que je ne peux pas négocier, parce que le syndicat a tellement promis ce 15 $, d’ailleurs de façon arbitraire sans la peine de faire une étude économique pour en voir la faisabilité. Le syndicat ne peut reculer sans mal paraître.»
