Pour la première fois depuis la réouverture de l’ancien canal de Beauharnois à la navigation de plaisance, en 2006, la société qui gère les opérations du site touristique a dressé un bilan financier avec de l’encre noir, l’année dernière.
«Nous avons réalisés des profits appréciables qui permettront de réduire la contribution municipale de 25 000 $», a indiqué au Journal le président par intérim de la Société du vieux canal, Jacques Smith. L’aide financière de la Ville de Salaberry-de-Valleyfield à l’organisme sans but lucratif est passée de 175 000 $ en 2013 à 150 000 $ en 2014 avant de s’établir à 125 000 $ cette année.
«C’est à notre demande que la contribution municipale a été diminuée. L’objectif est de rendre la Société du vieux canal de plus en plus autonome», de signifier M. Smith.
Malgré les succès obtenus par l’organisation au plan des opérations maritimes et en termes d’achalandage à la terrasse du vieux canal, l’année 2014 n’a pas été de tout repos pour l’administration et les employés. La véritable saga entourant le prix de la bière durant la fin de semaine des Régates de Valleyfield et d’autres problèmes internes ont ponctué une saison estivale fertile en rebondissements.
Ainsi, pour la 9e année en 10 ans d’existence, le poste de directeur général sera occupé par une nouvelle personne en 2015. Le mandat de Peter Truksa, qui était en devoir 4 jours par semaine l’an dernier, n’a pas été renouvelé. Le lundi 11 mai, Sophie Chagnon est entrée en fonction à titre de directrice générale à temps plein alors que Camille Lalime a été engagée en tant que superviseure des opérations.
Ces deux embauches font suite à une restructuration au sein de l’organisation. Les postes de responsables des opérations maritimes et de gérante de la terrasse ont été abolis pour faire place à un seul emploi : superviseur des opérations. «La fusion des deux postes entraînera des économies financières et ce, en tenant compte du fait que la directrice générale travaillera à plein temps», affirme Jacques Smith.
Comme l’an passé, les deux nouvelles têtes dirigeantes de la société auront sous leur responsabilité une douzaine d’employés. Contrairement à la dernière saison, qui a été marquée par quelques accrochages, la présence de l’une des deux personnes en autorité sera assurée les fins de semaine. «C’est devenu une nécessité», de dire Jacques Smith.
En raison de tous les changements à la direction, la saison 2015 s’est mise en branle le vendredi 15 mai et ce, avec trois semaines de retard. «C’est certain que la nouvelle directrice générale a du pain sur planche. Même si nous sommes tributaires de la température, on espère que la nouvelle saison sera aussi fructueuse», de souligner le président intérimaire, qui souhaite être en mesure de trouver un successeur à la tête du C.A. d’ici l’automne prochain.
Quant aux incidents survenus durant le week-end des régates, Jacques Smith certifie que ce chapitre fait partie du passé. «On s’est parlés et le prix de la bière a été régularisé. Nous travaillons dans le même but, nous ne sommes pas en compétition. Notre directrice générale doit rencontrer la direction des Régates sous peu afin d’éviter les problèmes rencontrés l’an dernier», a conclu Jacques Smith.

