Plusieurs personnes ont tenu à rendre hommage au maire de Salaberry-de-Valleyfield, Denis Lapointe, dans le cadre de sa dernière séance de conseil municipal tenue le mardi 3 octobre.
Près d’une centaine de personnes s’était donné rendez-vous pour assister à la dernière séance du maire Lapointe. Après 22 ans à titre de maire, c’est devant sa conjointe, des directeurs de services, des amis et des citoyens que le premier magistrat a pris place sur la chaise attitrée à sa fonction.
Dès que la télédiffusion du conseil a commencé, l’assistance s’est mise à chanter le traditionnel «C’est à ton tour». Visiblement, Denis Lapointe ne s’attendait pas à recevoir un accueil aussi chaleureux.
Plusieurs témoignages
À tour de rôle, des intervenants se sont succédé au micro afin de souligner le travail réalisé par le maire Lapointe.
Denis Tessier, un employé de la Ville de Salaberry-de-Valleyfield, a pris la parole, lui qui a été témoin de la première cabale de Denis Lapointe lorsqu’il a tenté de se faire élire au poste de maire. «Je vous voyais aller, dit M. Tessier avec le sourire. Je me disais c’est qui ce jeune-là? Cependant, je trouvais que vous aviez un beau langage. Maintenant, lorsque je travaille sur le pont Jean-de- La lande et qu’un touriste m’aborde pour me dire que notre ville est belle, la seule chose que je répond, c’est que c’est le résultat des décisions administratives. C’est la vision de nos élus.»
Deux aspirants au poste de conseillers ont pris la parole. France Chenail, candidate dans le quartier Champlain a livré un discourt bref, mais précis. «Merci de nous avoir permis d’avoir un si beau quartier, mentionne Mme Chenail. Le tour du pont blanc avec toutes ses possibilités. Les marcheurs, coureurs, cyclistes. C’est une réussite. M. Lapointe, c’est avec fierté que je veux vous remercier d’avoir su vous tenir debout.»
François Gingras, également candidat au poste de conseiller municipal dans le quartier Champlain, est venu expliquer que le successeur du maire Lapointe aura de grandes chaussures à enfiler. «Je veux vous remercier pour votre longévité, expose M. Gingras. Vous laissez un grand héritage à Salaberry-de-Valleyfield. Vous avez été solide dans vos fonctions et j’espère que le prochain maire sera à votre hauteur.»
Joanne Brunet, aspirante à la mairie, a aussi eu des bons mots pour le maire sortant.
«Vous pouvez être fier de votre parcours. Je pense à deux projets incroyables. La bibliothèque Armand-Frappier et la réouverture du Vieux-Canal. Cela fait rayonner Salaberry-de-Valleyfield à l’échelle provinciale. Tous les plaisanciers connaissent notre ville. Également, j’ai eu le privilège de travailler à vos côtés pendant 10 ans et cela fût toujours dans le plaisir. Votre présence, votre ouverture d’esprit et votre capacité à régler des problèmes complexes sont incroyables. Je pense à votre travail pour attirer des entreprises comme CSX, Pélican international. Nous étions en compétition avec d’autres villes, mais par votre dynamisme, nous l’avons emporté. Avec les Jeux du Québec, vous avez reconstruit le pont entre Salaberry-de-Valleyfield et Beauharnois. Grâce à vous, les canaux de communications ont été rouverts. Votre héritage est inspirant et ça me donne le goût de continuer dans cette voie.»
Le conseil derrière son maire
Chacun des membres actuels du conseil municipal a adressé quelques mots au maire afin de le féliciter pour sa carrière politique. L’ultime hommage à Denis Lapointe a été celui du conseiller municipal du quartier Robert-Cauchon Jacques Smith. Partenaire d’affaires et ami personnel du maire Lapointe, Jacques Smith est devenu très émotif lorsqu’il s’est adressé à son ami.
«Tu es un homme d’une grande sensibilité. La décision que tu as prise de te retirer pour te consacrer à ta famille, c’est la décision la plus sage que tu as prise. Je te remercie d’avoir réussi à ce que les membres du conseil municipal se dépassent. Ça n’a pas toujours été facile, mais tu y es parvenu. Je crois que Salaberry-de-Valleyfield te doit beaucoup et je suis persuadé que c’est avec les années que nous allons le réaliser. Je te souhaite une retraite extraordinaire.»
Denis Lapointe a accepté cet élan de félicitations avec le sourire aux lèvres et les yeux humides. Par la suite, il a pris la parole avant de clore l’assemblée. «J’ai été le chef d’orchestre, mais si les musiciens n’avaient pas voulu jouer, ça n’aurait pas été beau, image Denis Lapointe. Je veux sincèrement remercier les gens du conseil. Il faut se supporter entre nous. Chaque fois que nous avons vu faiblir un membre, les autres étaient là pour lui. Nous n’avons pas des tonnes de richesses, mais nous avons réussi à la partager de façon juste dans les quartiers. Au-delà de l’asphalte, le travail consiste à avoir un équilibre social. Maintenant, il y aura de nouvelles personnes au sein du conseil. Ils héritent d’acquis et d’une qualité de gens qui sont à l’emploi de notre organisation. Ils peuvent continuer la démarche et même aller plus loin. Ces personnes doivent chercher à marquer l’histoire de la Ville par leur personnalité. La Ville va pouvoir continuer de grandir et à devenir encore meilleure.»
