Faits divers

Des milliers d’archives photographiques disparues en fumée

le mardi 07 janvier 2020
Modifié à 11 h 53 min le 07 janvier 2020
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

L’incendie survenu le 30 décembre dans des immeubles de la rue Nicholson a causé des pertes matérielles importantes, incluant des milliers d’archives photographiques témoignant de l’actualité locale et régionale. Ces archives sont celles de l’ex-photographe de presse Jacques Smith, copropriétaire d’un des immeubles détruits. Celui-ci y conservait toujours des quantités incalculables de négatifs de photos prises durant sa carrière de photographe. « Je conservais des milliers de photos d’actualité datant du temps où je travaillais pour Le Progrès (1971-1976) et pour Le Soleil (1976-1995), de même que d’autres photos allant jusqu’en 2002 », raconte celui qui est aussi conseiller municipal du district Robert-Cauchon. « Cela comprend des photos de faits divers, d’enquêtes du coroner (à l’époque où les photographes avaient accès aux salles de justice), de même que des affaires politiques, entre autres. » C’est sans compter toutes les archives photographiques touchant les Régates de Valleyfield, dont il a été le photographe officiel durant plusieurs années. [caption id="attachment_76634" align="alignnone" width="443"] Jacques Smith a été photographe de presse pour les hebdomadaires Le Progrès et Le Soleil. (Photo d'archives)[/caption] Paradoxalement, Jacques Smith avait récemment entrepris des discussions avec le Musée de société des Deux-Rives (MUSO) dans le but d’y entreposer cette imposante collection dans un fonds d’archives, à l’instar de celui du photographe Peter Rozon. « On pensait s’y mettre en 2020, mais cela ne pourra malheureusement pas se réaliser », déplore-t-il. Malgré ces pertes, le copropriétaire se désole particulièrement pour les pertes encourues aux Ateliers Cré-Actions du Suroît ainsi qu’au centre de francisation L’Insulaire, deux organismes communautaires qui occupaient l’édifice commercial. « C’est très malheureux car ils accomplissaient des choses fantastiques », dit-il.

Cocktail Molotov

Par ailleurs, selon certaines informations transmises au Service de sécurité-incendie de Salaberry-de-Valleyfield, un cocktail Molotov serait à l’origine de l’incendie du 30 décembre. Un suspect aurait été aperçu entrain de lancer l’objet à l’arrière des immeubles résidentiels, a fait savoir le directeur Michel Ménard. « C’est ce qui nous a incité à confier aussitôt l’enquête à la Sûreté du Québec », selon lui. L’enquête se poursuit afin de tenter de mettre la main sur le suspect en question.

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