MOTONAUTISME.  Difficile de croire que le pilote Andrew Tate a remporté seulement sa 2e victoire en 5 ans dans une finale depuis qu’il exhibe son talent dans la Ligue de Régates d’Hydroplanes, dimanche, aux Régates de Détroit… et ses deux triomphes en HRL sont survenus cette année.

Le pilote de Walled Lake (Michigan) avait lancé la saison 2019 de brillante façon pour l’écurie «Penzoil» H-300 à Cambridge (Maryland), le 19 mai, en gagnant l’épreuve ultime devant Jeff Bernard (H-55) et Nicolas Rousse (H-799). Sur le podium à Detroit, il n’a pu cacher sa grande satisfaction de l’emporter sur la rivière Détroit, d’autant plus que la mécanique n’avait pas résisté à sa 2e sortie dans la classe Grand Prix au volant du «GP-14», samedi.

Andrew Tate, accompagné de Ray Lynn Jr. du «Penzoil» H-300, a reçu comme prix une guitare en matières composites pour avoir récolté le plus grand nombre de points durant le week-end. (Photo: Facebook)

«Ici, lors des finales du dimanche, le vent vient à souffler plus fort et rend les choses intéressantes pour tous les pilotes. Il faut arriver premier au tournant, sinon tes chances sont réduites. Avec des virages aussi larges, c’est difficile de dépasser un rival par l’extérieur», a indiqué le conducteur âgé de 30 ans.

Le pilote de Walled Lake (Michigan) a filé à plein régime dans la finale aux commandes du «Penzoil» H-300. (Photo: Rod Windover)

Chose certaine, Andrew Tate, qui possède sa légion de supporteurs autant à Détroit qu’à Valleyfield, a été choyé lors de la présentation des trophées du «Detroit Hydrofest». Non seulement il a reçu en cadeau une guitare électrique en matières composites gracieuseté du commanditaire «Sankuer Composite Technologies» pour avoir récolté le plus grand nombres de points durant la fin de semaine, Andrew a été accompagné sur le podium par des candidates au titre de «Miss Michigan». Une «rock star» en devenir…?

Andrew Tate, Kent Henderson et Donny Allen semblaient heureux sur le podium de la classe Hydro 350 aux Régates de Détroit en compagnie de candidates au titre de «Miss Michigan». (Photo: Rod Windover)

Mathieu Lemelin se refait la main

Mathieu Lemelin a répondu positivement à une demande de dernière minute pour effectuer un retour et piloter le «Water Ghost» H-15 de Jonathan Daoust aux Régates de Détroit. «Jonathan a eu un appel d’urgence familial et moi, j’avais mon casque», de dire Mathieu avec une touche humoristique.

Mathieu Lemelin a remplacé à pied levé Jonathan Daoust et il a conduit le «Water Ghost» H-15 en Hydro 350 aux Régates de Détroit. Le chef d’équipe Jean-Denis Haineault lui a préparé le bateau.

«Sérieusement, j’étais content de prendre la relève. J’étais un peu rouillé mais ça s’est bien déroulé dans l’ensemble. On a quand même 40 livres de différence, Jonathan et moi. Des ajustements ont été nécessaires et dimanche, tout s’en venait très bien», de signifier Mathieu Lemelin, qui n’écarte pas la possibilité d’un retour éventuel. A Beauharnois, c’est Jonathan Daoust, le pilote propriétaire de Saint-Polycarpe, qui reprendra les commandes du «Water Ghost».

Martin Rochon… Rock On

Les excellents animateurs Jeff Ayler et Brad Luce, bien connus pour leurs descriptions animées des événements motonautiques de la classe «Unlimited», en ont mis plein les oreilles aux spectateurs réunis sur les rives de la tumultueuse «Detroit River» pour les compétitions de la HRL, le week-end dernier. Les volubiles commentateurs ont notamment renoué avec les élans sur l’eau de Martin Rochon, pilote du «RTX Racing» H-773 de classe Hydro 350, qu’ils ont baptisé «Rock On» à la suite de ses performances en Grand Prix depuis que HRL fait partie de la programmation des courses à Détroit. Les cris de «Rock On» ont résonné dans les colonnes de son à chaque sortie du coureur de Saint-Zotique.

Les enthousiastes animateurs des Régates de Détroit, Jeff Ayler et Brad Luce, ont renoué avec un de leurs pilotes favoris, Martin Rochon, qu’ils ont baptisé «Rock On» à la suite des performances du coureur de Saint-Zotique dans la classe Grand Prix lors des dernières années. (Photo: Facebook)

Un volant brisé en deux

Ceux qui ne croyaient pas que la rivière Détroit était difficile à dompter, le week-end dernier, peuvent en parler au Campivallensien Marc Lecompte. Après avoir poussé son bolide à la limite de l’adhérence lors d’une bataille infernale avec Nicolas Rousse (H-799), samedi, Lecompte a vu le volant de son bateau «PatBershop» H-104 casser littéralement en deux morceaux le lendemain. Vainqueur de l’une des finales consolation, il a accédé à la course ultime où il a terminé 7e. Gagner la demi-finale pour s’élancer ensuite du 7e corridor, c’est un peu un cadeau empoisonné.

Oui, la rivière Détroit livre une forte opposition aux pilotes d’hydroplanes. Marc Lecompte a été victime du bris en deux morceaux de son volant à bord du «PatBershop» H-104 en Hydro 350. (Photo: Facebook)

Effort suprême de l’écurie «GP-25»

Les membres de l’écurie «Team 8 Cancer» GP-25 n’ont certes pas volé leur victoire dans la finale de la classe Grand Prix à Détroit. Un bris de coque a forcé l’équipe à travailler d’arrache-pied, avec l’aide du constructeur Bert Henderson, pour prendre part à la 2e vague de qualification et on connaît la suite. En l’absence de Brandon Kennedy pour des raisons familiales, Marc Théorêt a conduit l’embarcation samedi et des malaises au dos l’ont incité à céder les guides à nul autre que Bert Henderson, le lendemain, le coureur de Brockville ayant été écarté de la compétition dès les essais libres à cause d’un moteur sauté dans le «Renegade» GP-93 de Marty Wolfe. Profitant des pénalités au départ imposées à Ken Lupton et Ken Brodie II, Henderson a mené le «GP-25» à la conquête de la «President’s Cup», lui qui est devenu seulement le 2e Canadien à réussir l’exploit en 103 années d’histoire aux Régates de Détroit.

Les membres de l’écurie «GP-25», aidés du constructeur Bert Henderson, ont réparé de façon expéditive la coque de l’embarcation, samedi.
Le «Schaller Racing» GP-39, piloté par Scott Liddycoat, capté par un drône au-dessus de la rivière Détroit (Photo: @eaglehawkone)