À travers Les corridors de la violence amoureuse, l’école Arthur-Pigeon s’attaque à un fléau important. À partir de leur univers familier, les étudiants seront sensibilisés à une réalité à enrayer.

Pendant une heure, les étudiants vivront l’évolution d’une relation amoureuse. «Chaque scène est créée pour sensibiliser sur différentes formes et conséquences de la violence», indique Stéphanie Toupin, intervenante jeunesse à la Résidence-Elle.

Le projet est inspiré des Couloirs de la violence amoureuse qui s’est arrêté à Valleyfield il y a deux ans. À Huntingdon, on a toutefois opté pour développer son propre parcours dans les murs de l’école et d’ainsi le faire perdurer dans le temps.

«On est témoin de plusieurs problématiques, a expliqué Annie Lavoie, technicienne en éducation spécialisée. On a décidé d’explorer plus loin en matière d’intervention et de prévention. »

Elle ajoute constater beaucoup de manipulation, de la violence verbale, mais également physique entre les murs de l’école. Les intervenants de la Résidence-Elle viennent font beaucoup de démystification avec les étudiants à l’école. L’éducation reste la clef pour dénoncer la violence, un phénomène qui n’est pas unique aux adolescents, mais à l’ensemble de la population.

Le directeur de l’école secondaire, Dominic Tremblay, croit beaucoup à la prévention et au soutien au comportement positif. «L’objectif est de s’insérer dans le cercle de la violence afin de régler la problématique, souligne-t-il. On peut ensuite diminuer ce cercle une fois rendu à l’âge adulte. »

Les couloirs mènent vers une fin positive. «C’était important de démontrer le cycle, mais également qu’il y a un espoir que ça change», résume Mme Lavoie. Le trajet se termine d’ailleurs vers la Maison des jeunes où les jeunes pourront discuter avec des intervenants.

Les étudiants concernés

Les étudiants en secondaire 2 sillonneront les corridors la semaine prochaine tandis que les finissants y seront conviés plus tard au printemps. «Le secondaire 2 est le groupe le plus ciblé pour la sensibilisation, indique Marie-Josée Leduc, directrice de la Résidence-
Elle. Il n’est jamais trop tôt pour intervenir. Les couples se forment de plus en plus vite. »

Noah Trépanier et Amélie Mercier, de l’option théâtre, jouent le rôle du couple. Dix-huit capsules seront projetées dans les corridors. Samuel Brazeau, étudiant en secondaire 2, a dessiné le logo, une pomme en forme de cœur avec le rythme cardiaque qui apparaît sur un moniteur, comme une application mobile. Un logo qui représente une relation saine.

L’activité de prévention pourra aussi se prolonger une fois à la maison. Les jeunes pourront questionner et discuter avec les intervenants à partir de pages Facebook construite à partir des protagonistes des capsules. «Un virage techno que nous avons voulu prendre, signale Annie Lavoie. Souvent, c’est plus facile un vendredi soir à la maison de laisser un message. »