Le député de Beauharnois, Guy Leclair, demande à l’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux (INESSS) de se pencher sur la centralisation des laboratoires, et ce, avant la mise en place du projet Optilab imposé par le ministre de la Santé, Gaétan Barrette.
Selon le député Leclair, il est urgent que l’INESSS donne l’heure juste quant aux économies que le ministre prétend pouvoir faire. «L’augmentation des coûts, notamment de transport, que la centralisation engendrera doit aussi être documentée. L’INESSS peut et doit nous donner un avis fouillé et indépendant sur tous les impacts qu’aura Optilab», déclare Guy Leclair.
Le député péquiste dit trouver inquiétant que la centralisation des laboratoires puisse aller de l’avant malgré les craintes exprimées par plusieurs. «Le transport, la sécurité et la traçabilité des échantillons s’avèrent des enjeux cruciaux pour lesquels de nombreuses questions demeurent, et le ministre est incapable de nous apporter quelque réponse que ce soit, déplore M. Leclair. Pourtant, pour plusieurs patients, la perte d’une analyse peut avoir de graves conséquences sur le délai d’un diagnostic, ou encore le traitement et le suivi d’un problème de santé ou d’une maladie. Un devoir de précaution s’impose au ministre, car derrière chacun des spécimens déplacés se trouve un être humain.»
Le député de Beauharnois n’hésite pas à dire que le gouvernement libéral impose une véritable déconstruction du système de santé, et ce, sans jamais en avoir reçu le mandat de la part des Québécois. «Cette fois encore, l’improvisation et le manquement au principe élémentaire de précaution caractérisent le dossier des analyses de laboratoire. Les impacts sur les équipes de recherche dans les hôpitaux universitaires, sur les pertes d’emplois des technologues, sur les dix cégeps du Québec qui offrent ce programme, sur les coûts de sous-traitance administrative et sur ceux de transport, entre autres, doivent être soumis à une analyse rigoureuse.»
