Le député de Beauharnois va proposer des solutions alternatives à l’interdiction d’utiliser des appâts vivants pour la pêche sportive au ministre des Forêts, de la faune et des Parcs, Laurent Lessard.

Le député de Beauharnois va proposer des solutions alternatives à l’interdiction d’utiliser des appâts vivants pour la pêche sportive au ministre des Forêts, de la faune et des Parcs, Laurent Lessard.

La réglementation interdit l’utilisation d’appâts vivant dans plusieurs régions, dont le Suroît, afin d’éviter l’introduction de virus, de parasites ou d’espèces nuisibles dans nos lacs et rivières. Or, des pêcheurs jugent cette interdiction inappropriée pour le secteur puisque l’Ontario et les États-Unis n’ont pas mis en vigueur cette même réglementation.

« Nous comprenons très bien l’objectif de la réglementation, mais il semble en effet y avoir un certain manque de cohérence, souligne Guy Leclair. Les poissons ne s’arrêtent bien sûr pas à la frontière entre le Québec et l’Ontario, ce qui nous fait douter de l’efficacité de cette mesure qui ne s’applique qu’aux pêcheurs qui pratiquent leur sport du côté québécois. »

Le député de Beauharnois suggère que les détaillants mettent en place un système de traçabilité et d’identification des appâts vendus afin d’empêcher l’introduction d’espèces envahissantes. L’uniformisation des règles pour les systèmes aquatiques de chaque côté de la frontière est une autre piste de solution qui pourrait être envisagée.

«La solution que nous tenterons d’appliquer devra impérativement favoriser la protection de nos écosystèmes, cela ne fait aucun doute», assure le député.

Plusieurs pêcheurs utilisent les menés pour capturer la perchaude ou le doré. Ils demeurent le principal appât pour la saison de pêche hivernale.

Le pêcheur et guide professionnel Nicolas Gendron comprend donc la démarche du député Leclair. «C’est bien vrai que le règlement en vigueur en ce moment, soit que le mené doit être mort lors de l’utilisation, est déjà dur à comprendre par les pêcheurs du lac Saint-François, car en Ontario et dans l’État de New York, soit le tiers du lac, le règlement n’est pas applicable, explique-t-il. Interdire complètement les poissons appâts, aura comme conséquence, d’après moi, de diminuer le nombre de pêcheurs. »

Le pêcheur émet également des réserves quant à l’application de la loi. «A-t-il [le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs] les effectifs pour bien contrôler cette réglementation?, se questionne-t-il. Moi, je n’ai pas vu de garde de Pêche sur l’eau depuis 3-4 ans. »

Combiné à l’augmentation du prix du permis de pêche et à la tarification souvent exagérée dit-il des mises à l’eau, il constate que freins au développement de la popularité de ce sport/loisir. Déjà, Nicolas Gendron mentionne que 50 000 permis de pêche de moins ont été vendus en 2015.