L’espoir en ski alpin Heidi Roussin se trouvait à 250 km de l’épicentre qui a fortement secoué le Chili mercredi soir. En Amérique du Sud depuis trois semaines pour un camp d’entraînement, la Campivallensienne avoue avoir eu peur.
«Je dirais que tout le monde avait assez peur et n’étaient pas trop au courant de ce qui arrivait. Par contre, les touristes dans l’hôtel étaient plus en état de panique que nous. Plusieurs ont dormi dans le lobby de l’hôtel et d’autres sont partis», a indiqué la skieuse rejointe via Facebook.
Avec ses coéquipières, elle se trouvait dans sa chambre à faire des devoirs au moment où le tremblement de terre d’une magnitude de 8,3 à l’échelle de Richter est survenu. Une vibration graduelle qui a laissé un doute dans l’esprit des filles. «Quand les lits et les chaises ont commencé à brasser, nous savions qu’il était temps de sortir. Tout le monde a couru jusqu’au lobby et nous avons attendu dehors. La direction a ensuite fait évacuer l’hôtel environ 35 minutes après la première grosse secousse. »
Si elle a réintégré sa chambre vers 20 h 45, les tremblements se sont tout de même poursuivis jusqu’à 2 h du matin. Le site earthquaketrack.com se voulait alors une référence pour la Campivallensienne et ses coéquipières. Elle dit toutefois se sentir en sécurité puisqu’un bon écart existe entre les secousses. «Mais quand je sens que ça bouge trop, mes amies et moi aimons mieux rester à l’extérieur. »
La plus grosse répercussion pour les skieuses du Québec, comme celles de plusieurs autres équipes juniors, c’est la nuit de sommeil qui a été presque perdue et qui a affecté l’entraînement du lendemain. «La montagne est restée en très bonne condition. Toutes les remontées étaient ouvertes aujourd’hui. Nous craignions pour des avalanches, mais rien ne s’est passé», a-t-elle assuré.
En confiance
La Campivallensienne de 16 ans se retrouve au Chili depuis le 28 août en compagnie de huit autres skieuses québécoises. Un camp primordial pour l’athlète en prévision de l’hiver qui l’attend. «C’est le dernier gros camp d’entraînement avant les courses. Nous allons dans l’Ouest canadien en novembre pour quelques jours d’entraînement avant de débuter la saison de compétition», précise la skieuse.
Celle qui quitte le Chili le 20 septembre mentionne que ses objectifs sont toujours liés à son développement, mais qu’elle est confiante. Son équipe est très forte et les membres poussent leurs coéquipières à donner le meilleur d’elles.
«Nous nous efforçons de leur présenter des challenges stimulants, à la hauteur de leurs talents et aspirations. Elles réalisent de plus en plus quelles sont les exigences de notre sport et quelles sont nos attentes également», a témoigné l’entraîneur Martin Durocher.
