Pour faire changement, Dame Nature a provoqué l’annulation des épreuves de la journée initiale aux Régates de Tonawanda (N.Y.), samedi, en banlieue de Buffalo.
Des rafales de vent pouvant s’élever à 50 km/h n’ont laissé aucune alternative aux dirigeants de la Ligue de Régates d’hydroplanes qui ont dû faire un trait sur la vingtaine de courses prévues sur les eaux de la rivière Niagara.
Il y avait tout de même beaucoup d’activités dans les puits de ravitaillement, notamment la première présence en HRL du «Starship» GP-43, propriété de James Martin, qui a fait le trajet de 13 heures en provenance de Hampton (Virginie) pour prendre part à l’événement motonautique.
Martin, un ex-champion pilote de la classe 5 litres, travaille à temps perdu depuis mai 2016 sur les changements à apporter au bateau acheté de Teddy Baker dans l’état de Washington et avec lequel Kevin Aylesworth a gagné la finale de la classe Unlimited Light aux Régates de Valleyfield en 2001.
L’ancien «Miss San Diego» UL-5 devait être aux 79e Régates de Valleyfield mais des pépins de dernière minute ont empêché James Martin d’être au rendez-vous. Le pilote numéro 1 de l’embarcation, Jesse Robertson, s’est amené en avion de la région de Seattle (Washington) pour conduire le bateau mais il restait encore des choses à régler sur le «Starship» qui n’a pas fait le voyage à Valleyfield.
Trois semaines plus tard, l’hydroplane construit à l’origine par le légendaire et regretté Ron Jones Sr. fait partie de la liste des inscrits de la classe Grand Prix à Tonawanda. Jesse Robertson n’y est pas pour des raisons professionnelles et Joe Sovie, de Ogdensburg (N.Y.), a accepté à deux jours d’avis de prendre la relève.
«Ce fut un long processus. Cette embarcation a été bâtie avec des ailerons stabilisateurs (wings) d’avion et le bateau a été conçu pour les longs parcours de la Côte Ouest comme celui de San Diego», explique James Martin.
Contrairement aux ailerons fixés habituellement sur les hydroplanes, ceux du «Starship» doivent être en position fermée pour une entrée d’air maximale entre les pontons. Plus les ailerons sont ouverts, plus le bateau collera sur les flots. «C’est l’effet inverse. Le pilote devra être attentif. Le « set up » doit aussi être converti pour un parcours d’un mille», élabore James Martin, qui comptera sur le savoir de Joe Sovie pour apporter les modifications nécessaires à la suite de chaque épreuve.
Le GP-43, qui attend sa première mise à l’eau depuis que James Martin en a pris possession, sera évidemment sous restrictions et Joe Sovie devra rester à l’extérieur tout au long de la journée de dimanche. «Nous serons en quelque sorte en testing et l’objectif premier sera de compléter nos tours», de signifier James Martin.
Dans les puits de ravitaillement…
Quelques nouvelles intéressantes ont émané des puits de ravitaillement, dont la vente par Tyler Kaddatz du «Ah Sum Secret» F-519 de classe Formule 2500 à un compétiteur de la Côte Ouest américaine, Jason Aslakson, le même qui avait acheté le «Big Boy Machine» S-77 de Jean-Sébastien Boyer. Kaddatz veut faire construire une nouvelle coque «Henderson» pour lui en vue de la prochaine saison.
Un pilote recrue devrait vivre une première expérience aux commandes d’un hydroplane, dimanche, à Tonawanda. Dany Imbeault, ex-membre de l’écurie Grand Prix de Martin Rochon (GP-773), conduira en alternance avec Frédéric Couturier le «Zoomerang» H-155 de Jean-Guy Leboeuf.
