L’aboutissement du projet «Habitat pour l’Humanité» a rendu des familles très heureuses et fait pleurer de joie plusieurs personnes dont quelques artisans de cette réalisation humanitaire, la semaine dernière, à Ormstown.
L’émotion a gagné tout autant certains partenaires que l’une des familles à revenu limité qui a pris possession de sa maison jumelée «écolo» certifiée LEED, sise dans la nouvelle rue Isabelle aménagée en fonction du projet d’habitation.
Pour Stacey Cater et son jeune garçon âgé de 8 ans, Chase Kennedy, la journée du jeudi 20 juillet a procuré un sentiment de satisfaction inégalé. «C’est la plus magnifique habitation, c’est merveilleux. Je peux enfin offrir une maison à mon fils après avoir passé 7 années dans un petit appartement», a exprimé la mère monoparentale, qui n’a pu retenir ses larmes.
«C’est indescriptible la sensation d’emménager dans notre nouvelle demeure. Je me sentais coupable de ne pas être en mesure de permettre à mon fils de vivre dans sa propre maison. Maintenant, Chase peut jouer au parc et aller à la patinoire en hiver. Il s’est déjà fait de nouveaux amis et en plus, notre chat peut sortir dehors dans la cour», se réjouit la maman qui habitait la ville de Châteauguay avant de déménager à Ormstown.
Il fallait voir le large sourire et la joie dans les yeux du jeune Chase quand il a reçu les clés de la maison des mains du président de «Habitat pour l’Humanité Québec», Jean-Maurice Forget. Lorsque le garçon a déverrouillé la porte avant d’apercevoir l’intérieur de la résidence, l’émerveillement a atteint son point culminant.
D’ici deux mois, une autre famille profitera de la générosité des acteurs du projet «Notre maison». Un couple, parent de 5 enfants, pourra occuper en septembre l’autre maison jumelée bâtie en atelier par quelque 80 élèves du programme de charpenterie-menuiserie du Centre de formation professionnelle Chateauguay Valley à Ormstown.
En février dernier, les 4 modules devant constituer les deux maisons écologiques ont été transportés à partir du Centre de formation de la rue Roy afin d’être installés sur leurs bases de béton. John Hodges, enseignant au programme de charpenterie-menuiser à la Commission scolaire New Frontiers, s’est dit fier du travail des étudiants engagés dans ce projet qui a nécessité une adaptation de leur part.
«Ce projet constitue une première expérience du genre. On était devant l’inconnu dans la construction d’une maison certifiée LEED. Nous sommes allés au-delà de notre savoir pour intégrer le nouveau concept aux besoins de nos élèves. Ce fut une première pour notre programme», a élaboré celui qui a coordonné le chantier.
Anita Dewel, du Centre de formation professionnelle Chateauguay Valley, a été débordée d’émotions quand elle s’est adressée à la centaine d’invités présents et elle a dû s’arrêter à plusieurs reprises lors de son allocution, pouvant difficilement dissimuler ses sentiments de fierté.
Emmanuel Cosgrove, directeur général de l’organisme «Eco Habitation», qui accompagne les projets de construction écologique, a souligné la mobilisation de la communauté et les efforts des différentes partenaires pour contribuer à cette réussite. «J’en reviens pas. C’est notre premier bâtiment 210 selon les pratiques écologiques de construction et le meilleur « bâtiment » de tous les projets auxquels nous avons été associés», affirme M. Cosgrove.
