«Pas très impressionnant. On va faire quoi avec ça», c’est la note qu’a inscrit le juge Bertrand St-Arnaud sur le rapport présententiel de Sébastien Larivière. D’ailleurs, le magistrat en a fait la lecture de vive voix afin que l’accusé connaisse sa position avant de prononcer la sentence imposée à l’homme de 32 ans.
Sébastien Larivière s’est présenté dans la salle 1 du palais de justice de Valleyfield le mardi 27 mars afin de recevoir une sentence pour trafic de stupéfiants. Ce n’est pas la quantité de stupéfiants trouvée sur l’accusé qui est impressionnant. On parle de 3,58 grammes de cocaïne et de quatre comprimés de méthamphétamine. C’est plutôt le rythme auquel il enchaine les délits. «Vous avez 20 pages d’antécédents judiciaires en huit ans, insiste le juge St-Arnaud. Ceci est sans parler de vos dizaines de bris d’engagement. Votre rapport présententiel indique que votre risque de récidive est présent. J’ai beau essayer de retenir du positif de votre évaluation, il n’y en a pas vraiment à part qu’il est inscrit qu’à la fin, vous avez bien collaboré.»

Cette sortie en règle du juge St-Arnaud à l’endroit de Sébastien Larivière est survenue après que l’avocat en défense, Me Guy Lalonde et Me Marie-Ève Côté pour le Directeur des poursuites criminelles et pénales ont avisé le tribunal qu’ils en étaient venus à une suggestion commune de 90 jours de détention à être purgée de façon discontinue soit les samedis et dimanches, à une période de probation de deux ans, d’effectuer 75 heures de travail compensatoires et à une interdiction de posséder des armes pour 10 ans.
Comme la Cour suprême indique qu’une suggestion commune se doit d’être acceptée, à moins que celle-ci soit contraire à l’intérêt du public, le juge St-Arnaud a entériné la suggestion proposée. «En 2010, 2011 et 2012, vous avez reçu des sentences de 90 jours de façon discontinue. Ce n’est pas parce que je ne trouve pas la suggestion clémente que je ne dois pas l’entériner. Par contre, je ne peux pas croire que si vous revenez devant le tribunal qu’il sera question d’une peine d’emprisonnement de façon discontinue», souligne le juge St-Arnaud à Sébastien Larivière.
