Deux Campivallensiennes ont vécu des heures angoissantes à Porto Rico récemment, alors que leur croisière qui devait durer 11 jours a abruptement pris fin après trois jours.  

« C’est certain que c’était stressant. C’est un bris mécanique sur le bateau qui a mis fin à notre magnifique voyage. Nous devions visiter cinq îles, séjourner sur un bateau luxueux, mais ça s’est terminé rapidement », lancent Lucille Chayer, une enseignante et Carmen Brossoit, propriétaire du Salon La Coifferie.

Les deux dames sont des habituées de voyages, mais elles ont été prises au dépourvu. « La compagnie n’a pas le droit d’opérer à cause d’un bris mécanique, alors ils ont pris la décision de débarquer les 3500 passagers. Nous étions le lundi et ils ont signifié qu’à 16 h le mardi, tout le monde devait avoir quitté le navire. Nous n’avons pas paniqué, mais c’était quand même affolant », relatent les septuagénaires.

Chanceuses dans leur malchance

Mais s’il y a un point sur lequel les deux dames sont catégoriques, c’est celui d’avoir eu la bonne idée de faire affaire avec une agence de voyages. « Moi je n’ai jamais voyagé sans passer par une agence. Tu peux partir l’esprit en paix. Si ce n’était pas de ça, nous serions peut-être encore là-bas », dit Carmen Brossoit, un peu moins troublée quelques jours après son retour.

C’est que les vols directs entre Porto Rico et le Québec n’étaient pas disponibles. « L’aéroport de Porto Rico est minuscule. À mon avis, ils peuvent accueillir habituellement une centaine de passagers avant d’être débordés. Nous sommes arrivés 3000. Ils étaient trois employés », raconte Lucille Chayer qui a vu des gens dormir par terre.

Sylvain Théroux de Voyage Vasco Valleyfield a pris les choses en main. « J’ai reçu un appel de mes deux clientes le lundi et tout de suite j’ai enclenché la machine. Il faut savoir que ce n’est pas commode de faire affaire avec des compagnies aériennes. Les agents de voyage nous sommes plus habitués et nous connaissons le fonctionnement. J’ai réussi à rassurer Lucille et Carmen qui ont pu dormir dans un hôtel à Miami le mardi soir, avant de prendre un avion de retour vers Dorval le mercredi », dit celui qui a poussé le service à la clientèle jusqu’à aller chercher ses clientes à Dorval dans la nuit du mercredi au jeudi. « Si elles avaient réservé sur Internet, avec une compagnie à rabais, elles n’auraient su qui joindre. Mais elles ont passé par une agence et ça leur a sauvé des tracas », mentionne celui qui suggère également de bien s’assurer avant de prendre la route, l’avion, ou encore… le bateau.

« Nous nous sommes senties en sécurité et beaucoup moins stressées en sachant que quelqu’un s’occupait de nous », concluent les dames qui se sont dites déçues de ne pas avoir assez profité du soleil, mais qui n’ont pas perdu le goût de voyager pour autant.