La sortie du conseiller municipal du quartier Champlain, Jean-Luc Pomerleau, sur son souhait de garder le marché public sur la rue Hébert aurait amené de vives discussions derrière les portes de la salle des conseillers à l’hôtel de ville de Salaberry-de-Valleyfield.
Pour le maire de Salaberry-de-Valleyfield, Denis Lapointe, même si le conseiller s’est exprimé, la décision sera prise par l’ensemble du conseil et non selon le souhait d’une seule personne. Cependant, le premier magistrat avoue que sa position va dans le sens du projet de Convercité, adopté au conseil et présenté à la population en 2012.
«M. Pomerleau a droit à son opinion. C’est sûr qu’il aimerait conserver le marché public à sa place actuelle puisque c’est son quartier. Par contre, lorsqu’on regarde les autres villes, tous vont vers des marchés publics ouverts à l’année.»
Même si le marché public est toujours sur la rue Hébert, son avenir semble de plus en plus incertain. L’administration municipale a procédé à de nombreux achats de résidences aux fins de démolition dans ce secteur. «Nous en avons acheté six, informe le maire Lapointe. Il en reste encore cinq ou six autres à acheter. Nous n’avons pas eu à exproprier personne, car nous nous entendons toujours avec les propriétaires. On parle de vieilles constructions sur fond de terre qui n’ont aucune valeur historique.»
Fait particulier, le mardi 16 août, une motion a été entérinée par le conseil municipal pour un emprunt de 1,4 M$ visant l’achat de six résidences dans le secteur du marché public. Cet avis de motion a été appuyé par Jean-Luc Pomerleau.
Invité à justifier sa décision, le conseiller explique qu’il est question des maisons situées à l’ouest du marché public. «Sur ces terrains, il y aura des unités de logement, dit-il. C’est environ 50 familles qui pourraient visiblement devenir des clients du marché public. Je suis là pour défendre les intérêts des citoyens de mon quartier et ça passe par la conservation, pour le moment, du marché public sur la rue Hébert.»
Jean-Luc Pomerleau se questionne aussi sur le bien-fondé d’un éventuel déménagement. «On fera quoi avec ce qui est en place présentement? Pour amener le marché public dans l’ancien poste de police, ça coûterait des millions de dollars. Sans compter que l’on mettrait cela dans les mains d’une firme de gestion à gros prix. De plus, les marchands n’auraient pas vraiment de place. C’est petit comme endroit», insiste M. Pomerleau.
