Plus que jamais, le fleurdelisé sera bien représenté dans la classe Grand Prix lors des 78e Régates de Valleyfield.

Les pilotes québécois comptent pour la moitié des 12 inscrits dans la plus prestigieuse des catégories d’hydroplanes et les chances de voir un des favoris sentimentaux atteindre le cercle des vainqueurs sont nettement plus élevées.

Claude Bergeron, gagnant en 2007 et 2009, ainsi que Pierre Maheu (2008, 2011) sont les deux seuls coureurs québécois à avoir remporté la finale du Grand Prix de Valleyfield depuis le tournant du millénaire. Il faut effectivement remonter à l’an 2000, lorsque Jean Théorêt avait mené le «Super 7» à la victoire, pour évoquer le triomphe d’un autre Québécois en Grand Prix.

Pierre Maheu, qui effectue un retour à la compétition après avoir quitté le sport motonautique en 2011, sera au nombre des aspirants à bord de l’embarcation «Intensity» GP-50 de Ken Brodie. Le pilote de Saint-Michel de Napierville s’est familiarisé avec le bolide aux Régates de Gananoque, Saint-Félicien et Brockville de sorte qu’il se sent prêt à ouvrir la machine.  «Je suis capable de gagner avec ce bateau, moyennant quelques petits ajustements», a indiqué au Journal le multiple champion GP.

Eric Langevin, qui occupe le 3e rang au championnat des points, s’avère tout de même le principal prétendant à la couronne chez les Québécois. Le conducteur de Mercier incarne la constance depuis le début de la saison et il a poussé Bert Henderson à la limite dans la finale à Saint-Félicien avant de monter sur la queue d’eau du «Steeler» pour éventuellement s’assurer de la 2e position.

Le Campivallensien Mathieu Daoust a connu ses meilleurs moments de la campagne à Brockville dans le «Ameublement N. Lalonde» GP-9 et sa victoire lors d’une épreuve de qualification laisse présager de bonnes performances sur la baie Saint-François. Mario Blain a pour sa part écoulé ses dernières restrictions dans le nouveau «Canada Boy» GP-757 et le pilote de McMasterville pourrait causer des surprises au rendez-vous tant attendu.

Les expectatives ont également monté d’un cran du côté de Martin Rochon qui a mis fin à son association avec Huey Newport pour doter le «Coppertone» GP-77 d’un engin assemblé par John Lohone, motoriste de Randy English. Bertrand Dulude, résidant des Cèdres, a quant à lui démontré de belles aptitudes en dépit des ennuis mécaniques intermittents du «Zero Gravity» GP-48.

Évidemment, plusieurs observateurs pensent que la finale se jouera entre Bert Henderson (Steeler GP-777) et Andrew Tate (Fat Chance Too GP-101). Le pilote de Brockville (Ontario) a enlevé les honneurs des deux finales disputées en 2016 tandis que son rival du Michigan continue d’épater la galerie avec son pilotage extrême.

Mais attention à Brandon Kennedy dont l’équipe semble avoir résolu l’énigme qui minait le nouveau «Team H8 Cancer» GP-25 avant les Régates de Brockville, où il a balayé 3 courses en autant de départs. Que dire aussi de Marty Wolfe dont le «Renegade» GP-93 exhibe la régularité d’une horloge, chemin  faisant vers le sommet du tableau cumulatif.

Tom Pakradooni possède une mécanique fiable et il figure toujours dans le haut du classement avec le «Rolling Thunder» GP-88. Il ne faut pas négliger non plus le vétéran Tom Thompson qui a eu sa part de succès dans le «Fat Chance» GP-525, un modèle de bois construit aux ateliers de Jon Staudacher.