Alors que les infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionniste sont à bout de souffle, on apprend que le Centre intégré de santé et de services sociaux de la Montérégie-Ouest doit composer avec une compression budgétaire de 3 M$.
C’est le mercredi 9 septembre que les membres du Syndicat des professionnels en soins du Suroît se sont réunis pour prendre un repas et discuter de l’avenir qui peut sembler sombre, selon Francine Savoie, présidente du syndicat affilié à la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ).
«Le gouvernement croit que c’est une légende urbaine lorsque nos membres affirment qu’ils sont épuisés. Pourtant c’est la réalité. Nous sommes réunis aujourd’hui pour faire une mise au point et pour informer nos membres de la nouvelle ligne téléphonique mise à leur disposition», explique Mme Savoie.
Cette ligne vient permettre de dénoncer les aberrations dont les travailleurs en santé pourraient être témoins. «Les gens peuvent composer le 1-844-FIQ-AIDE et dénoncer de façon anonyme. Ce qui ajoute de la peur présentement, c’est que notre avenir est inconnu. Nos membres sont inquiets et le réseau est instable. Il ne faut plus endurer et signaler les abus.»
Un autre facteur apporte de l’incertitude. Les membres les plus expérimentés ont commencé à quitter le navire. «C’est inquiétant pour les jeunes de voir des personnes d’expérience partir. Souvent on parle des personnes vers qui on se réfère. Lorsqu’ils ne seront plus là, seule l’expérience pourra les remplacer et cela ne s’acquière pas en une seule journée», explique Francine Savoie.
La représentante syndicale ajoute que l’heure est à la réflexion. «Doit-on faire des moyens de pression pour se faire écouter, se questionne-t-elle. La direction ne peut pas nous obliger à appliquer un plan qui n’est pas applicable. Le pire, c’est que Québec sait que les professionnels en soins ont tellement de conscience et tentent l’impossible pour assurer de donner de bons soins. Peut-être sommes-nous rendus aux actions plus dérangeantes pour nous faire entendre.»
