La Halte familiale de Beauharnois, qui loge au centre communautaire à Beauharnois, emménagera dans de nouveaux locaux en juin.
L’organisme soutenant les familles d’enfants de 0-17 ans occupera le bâtiment situé au 33, rue Richardson. «Ça fait environ 10 ans qu’on demande d’avoir un autre local. On réserve toutes les salles du centre communautaire. On en prend de plus en plus large. On veut un pied à terre pour être comme une maison de la famille, que ce soit un milieu de vie pour les familles, prendre un café, jaser, évaluer des besoins», mentionne la directrice générale de la Halte familiale de Beauharnois Karine Boucher.
La disposition des nouveaux locaux s’inscrit dans un protocole d’entente avec la Ville de Beauharnois qui viendra à échéance le 31 décembre 2035. L’entente comprend également une aide financière de 7000 $ dédiée à financer une partie des travaux de rénovation estimés à près de 50 000 $ à l’intérieur du bâtiment de la rue Richardson.
La superficie des nouveaux locaux est comparable à celle du centre communautaire. En emménageant sur la rue Richardson, l’organisme pourra élargir ses heures d’ouverture en fonction des disponibilités des familles. «Le dimanche, le centre communautaire est fermé, indique Mme Boucher. On ne peut pas offrir de services.»

Augmentation de près de 30 %
Annuellement, la Halte familiale de Beauharnois enregistre une augmentation de près de 30 % de sa clientèle. À la fin de la pandémie de la COVID-19, l’organisme a connu «une expansion des demandes» de ses services, dont le dépannage et la halte-garderie. «Nous avons beaucoup de demandes de familles immigrantes. Les familles ont de plus en plus de besoins», soulève la directrice générale.
La petite équipe de 5 personnes, avant la pandémie, s’est agrandie à 12 professionnels. Deux postes additionnels seront comblés prochainement.
La Halte familiale de Beauharnois travaille au développement de nouveaux services, soit une offre pensée pour les enfants de 6 à 12 ans et des activités de francisation à l’intention des familles immigrantes.
Des locaux convoités
Les locaux du 33, rue Richardson étaient convoités par plusieurs organismes communautaires, fait part le maire de Beauharnois Alain Dubuc.
Le refuge Amiaou compte parmi ceux-ci. La fondatrice du refuge Michelle Rioux a présenté sa demande de déménagement à la Ville lors du 5 à 7 des organismes, le 10 septembre. Puis, en octobre une bénévole du refuge a lancé une pétition en soutien à Mme Rioux. En date du 11 novembre, 339 personnes l’avaient signée.
Le refuge Amiaou est installé au chalet du parc Bourcier depuis trois ans. Le site ne répond plus aux besoins de l’organisme, exprime Mme Rioux. L’espace à l’intérieur du bâtiment est restreint et l’emplacement peu visible. Le système d’aération représente aussi un problème.
«J’ai presque pas de fenêtres, pour l’aération. Il y a des fêtes et du vandalisme. On a fait changer une vitre. […] Quand il y a des fêtes, il y a beaucoup de gens, mais ils ne viennent pas pour les chats», élabore Michelle Rioux.
Le maire de Beauharnois «n’est pas fermé à l’idée» de relocaliser le refuge Amiaou. Il ajoute ne pas disposer de locaux adéquats. «Le centre communautaire, ce n’est pas l’endroit idéal. Il est fermé le soir et la fin de semaine», admet-il.
La bâtisse du 33, rue Richardson devait initialement abriter le magasin communautaire O’Hangar dirigé par la banque alimentaire Moisson Sud-Ouest à Salaberry-de-Valleyfield. Des délais en ce qui a trait à la mise à niveau du bâtiment et la rénovation intérieure ont engendré un report de l’ouverture à l’été 2025. Puis, la Ville a fait l’acquisition de l’immeuble où loge le bureau de poste, il y a quelques mois «un local encore plus beau pour eux [le magasin communautaire]», soutient M. Dubuc. Le magasin y ouvrira ses portes au printemps 2026.


