À partir de lundi, plusieurs commerces et manufactures rouvriront leurs portes. Mais ce ne sera pas comme le 11 mars. Des mesures importantes devront être prises. Pour AstenJohnson, qui a pu demeurer ouvert à Valleyfield en raison de son statut de service essentiel, la planification et la communication ont facilité le maintien des opérations.
«Je dirais qu’aujourd’hui les choses sont rentrées dans l’ordre chez AstenJohnson, confie Guillaume Bernard, directeur des opérations. Vers la fin du mois de mars il y avait beaucoup d’émotions à gérer. Mais ce qui a été mis en place à sécuriser beaucoup. Ça prends quelques semaines et beaucoup de communications, mais on peut s’en sortir. »
Avant même que le gouvernement ou la Commission des normes et de l’équité en santé et sécurité au travail ne dressent un plan, l’entreprise située sur le buol. du Havre prenait le taureau par les cornes. «On a mis en place une petite équipe et déjà vers la mi-mars on mettait des points en place pour avoir une longueur d’avance sur le virus, a expliqué M. Bernard. C’était important de ne pas être un essaim pour le virus. »
Le plan comporte une trentaine de points et se base sur des données partagées par l’Organisation mondiale de la santé ou l’institut nationale de la santé publique du Québec. «On a développé notre plan seul et on a fait comme on pensait et selon ce qui nous apparaissait le mieux, confie le directeur de l’entreprise. Pour l’instant, ça porte fruits. »
Parmi les mesures, des changements d’horaire pour limiter les contacts aux pauses et entrée/sortie des employés, l’installations de plexiglass pour protéger les travailleurs ou des nettoyages plus réguliers. Il y a même une procédure si un cas devait se déclarer parmi le personnel. L’entreprise a voulu être proactive pour géré la situation.
Deux points ont amené plus de réticence, soit la prise de température à chaque jour et le port du masque. «Le changement n’est pas toujours bien accepté de nature humaine, philosophe M. Bernard. Toutefois, si on enlevait la prise de température aujourd’hui, je suis convaincu que ça ne passerait pas. Ça sécurise les gens. »
Guillaume Bernard est persuadé que la plupart des mesures, prises en place par AstenJohnson ou qui seront annoncées par le gouvernement, perdureront dans le temps. «Au moins jusqu’à temps qu’il y ait un vaccin, avoue-t-il. Tout le monde doit faire sa part. »
AstenJohnson conçoit, produit et vend des toiles spécialisées pour les industries du non-tissé, de la filtration et alimentaires.
