En me baladant dans le parc Sauvé vendredi dernier, j’ai été surpris d’entendre certaines personnes qui disaient : «On sait bien c’est les régates la semaine prochaine, la ville va laver les rues et mettre tout beau.»

J’ai fait un saut en entendant cela puisque c’est une conversation que j’ai déjà eue avec des amis. J’avais fait valoir que plusieurs d’entre nous faisaient la même chose lorsque vient le temps de recevoir des invités à la maison.

Qui aime recevoir des gens chez soi alors que la maison est en désordre? Si on dit qu’une image vaut mille mots et qu’il est impossible de faire deux fois une première bonne impression, la dernière chose que je souhaite c’est de laisser une mauvaise image de moi. C’est la même chose pour la Ville. Lorsqu’une personne décide de venir passer trois jours ici pour assister aux régates, je veux qu’elle soit accueillie dans une ville propre.

C’est évident que les balais de rue sont en service. Même chose pour les cols bleus affectés à la coupe de gazon ou au ramassage de papiers. On veut que ce soit beau. On reçoit de la visite et on souhaite faire une bonne impression.

Avez-vous déjà été invité à un souper et que la maison de votre hôte est sans dessus dessous? Si oui, avez-vous réellement apprécié? Je suis sûr que non. D’ailleurs, je parie que si vous avez vécu cette situation, lors de votre chemin de retour, ce sujet a rapidement fait partie de votre discussion. Vous avez sûrement passé le commentaire : «C’était sale. J’avais hâte de partir.»

Chez moi, juste pour un petit souper entre amis, on demande aux enfants de faire leur chambre. On passe l’aspirateur, on nettoie les planchers, les fenêtres, la salle de bain et ça peut même aller jusqu’à la tonte du gazon. On souhaite que les invités passent un bon moment en notre compagnie. Pour les régates, oui la ville est nettoyée et embellie, mais après tout, que souhaite-t-on vraiment? Une étiquette de ville sale ou être reconnu comme un endroit où l’on est bien reçu. Parfois, ça donne le goût de revenir. On ne le remarque jamais assez, mais, nous avons une belle ville, vous savez!