La croissance des demande d’aide conjuguée à la baisse de revenus de nombreux organismes communautaires oeuvrant à Salaberry-de-Valleyfield ouvre la porte à une importante réorganisation des services offerts par ceux-ci.

La Ville de Salaberry-de-Valleyfield, qui supporte déjà plusieurs de ces organismes, soit financièrement ou par divers services, a entrepris une démarche avec certains d’entre eux afin d’examiner les pistes de solution permettant de maximiser les efforts de chacun.

On parle notamment de la banque alimentaire Moisson Sud-Ouest, du Service Alimentaire Communautaire, du Café des Deux-Pains, la Popote Roulante, la Fondation Baie Saint-François et du Carrefour du Partage. Tous ces organismes sont tous reliés de près ou de loin, quant à leurs clientèles et de leurs missions respectives.

«En raison des nombreuses coupures que le gouvernement a imposées ces dernières années dans le milieu communautaire, on a décidé de prendre les devants, explique le maire Denis Lapointe. On a pris position afin de regrouper des organismes pour que les efforts portent fruit. Le message qu’on souhaite envoyer, c’est qu’on est rendu à un point de non-retour. Les organismes doivent s’organiser sinon leur avenir n’est pas garanti.»

Des exemples ailleurs

Déjà, des premières rencontres ont eu lieu afin d’identifier des pistes d’orientation. Des représentants d’organismes se sont d’ailleurs rendus à Granby et à Victoriaville pour examiner  ce qui a été fait dans ces deux communautés.

À Granby par exemple, on retrouve un organisme appelé SOS Dépannage Moisson Granby qui regroupe dans un même endroit une banque alimentaire, un magasin général, des jardins communautaires, un service de dépannage alimentaire ainsi qu’un restaurant offrent des repas à prix modique.

À Victoriaville, la Place communautaire Rita-St-Pierre permet également à la Corporation de développement communautaire des Bois-Francs de regrouper plus de 35 organismes. Cette proximité favorise le partage d’informations, d’expertises et de ressources: centre de photocopies, prêt d’équipement audio-visuel, service de télécopies, location de salle.

Pour le président de la banque alimentaire Moisson Sud-Ouest, Claude Reid, ce genre de rationalisation des opérations observé ailleurs contribue à la réflexion actuellement en cours à Salaberry-de-Valleyfield.

«C’est particulièrement le cas dans le secteur alimentaire, dans l’optique d’une meilleure gestion des stocks, que ce soit la viande, fruits et légumes frais, destinés aux organismes qu’on dessert ou pour la transformation en repas au quotidien», estime M. Reid.

La Ville souhaite agir comme facilitateur dans cette transformation. «Mais le plus difficile sera de briser des moules implantés depuis plusieurs années et identifiés à des individus. Si tout le monde travaille ensemble, ce sera plus facile d’en arriver à un compromis, affirme le maire Denis Lapointe.

Celui-ci indique qu’un plan d’action sera réalisé d’ici l’automne et que les changements anticipés pourraient s’en suivre.