Les villes de Beauharnois et de Salaberry-de-Valleyfield ne sont pas les seules dans le Suroît à tirer profit des retombées économiques de l’autoroute 30.
Saint-Louis-de-Gonzague est l’une des municipalités rurales à ressentir des effets tangibles en termes de développement depuis l’ouverture de la partie Ouest de l’autoroute, en décembre 2012.
Un commerce multiservice DEQ (dépanneur, essence, quincaillerie) de la Coop des Frontières et une pharmacie ont récemment ouvert leurs portes. En 2016, la construction résidentielle prendra son envol et la Municipalité prévoit que sa population de 1483 habitants va presque doubler au cours des 20 prochaines années.
Les élus municipaux ont anticipé le coup en faisant l’acquisition de terrains d’une superficie totale 6,5 millions de pieds carrés. La Municipalité a acheté ses terres de la société Hydro-Québec moyennant un coût de 1,9 million $.
«L’autoroute 30, c’est ce qu’on attendait. L’effervescence est là et nous connaissons un élan de développement» affirme le maire de Saint-Louis-de-Gonzague, Yves Daoust. «La municipalité se trouve dans le triangle situé entre Beauharnois et Valleyfield. Les prix des terrains sont raisonnables et nous sommes situés à une dizaine de minutes de l’autoroute. C’est attirant pour les jeunes familles», décrit le préfet de la MRC de Beauharnois-Salaberry et ce, depuis 21 ans.
Le plan d’aménagement de la municipalité est en attente d’une approbation du ministère de l’Environnement et les premières résidences devraient être construites au cours de la prochaine année. «Une entente devrait être signée avec un promoteur sous peu. La phase 1 comprend la mise en chantier sur une centaine de lots d’ici 6 ans», mentionne la directrice générale, Dany Michaud.
Parmi les avantages liés à l’achat de ces terrains, ils sont situés dans le noyau villageois avec un accès direct à la piste cyclable du Parc régional du canal de Beauharnois. De plus, les taxes municipales restent à un niveau abordable (0,51 $ du 100 $ d’évaluation) avec une facture annuelle moyenne d’environ 1500 $ pour propriété estimée à 200 000 $.
«Le réseau d’aqueduc a été restauré en 1994 et nous pouvons offrir une stabilité financière pour les 20 prochaines années», assure le maire Yves Daoust. «Quelque 400 nouvelles résidences seront construites et plus de 500 lots devraient être développés durant cette période. On croit que la municipalité comptera 1000 résidants de plus d’ici l’an 2026», avance-t-il.
