Le juge Éric Hamel a imposé une peine de détention de quatre ans qui sera accompagnée de plusieurs conditions à Denis Lavoie de Salaberry-de-Valleyfield. En plus de la sentence, le tribunal l’a déclaré comme délinquant sexuel à contrôler et son nom sera inscrit au Registre des délinquants sexuels à perpétuité.
C’est le mercredi 15 février au palais de justice de Valleyfield que Denis Lavoie a reçu sa sentence. L’homme a plaidé coupable en 2016 à des accusations de contacts sexuels sur une mineure et d’incitation à des contacts sexuels avec une mineure. Au moment des actes, la victime était âgée de 14 ans. «M. Lavoie a fait des attouchements sexuels sur la vulve et sur les seins de sa victime, a fait savoir la procureure pour le directeur des poursuites criminelles et pénales Me Hélène Langis. Une autre fois, Denis Lavoie a demandé à l’adolescente de lui toucher le pénis.»
Le délinquant sexuel n’en est pas à ses premières frasques en semblable matière. Il a été jadis condamné à une peine de 28 mois de détention en 2007 pour le même genre d’accusation.
Depuis sa plus récente arrestation, Denis Lavoie a été évalué à trois reprises. «Selon les évaluations, M. Lavoie présente une grave problématique sexuelle, explique Me Langis. Les trois rapports ont la même mention. Un haut risque de récidive avec la recommandation de suivre une thérapie.»
Avant le prononcé de la sentence, la couronne et la défense, représentée par Me Cynthia Beaumier, ont fait valoir au juge Hamel que le temps de détention préventive devait être déduit de la sentence afin que le délinquant sexuel puisse purger sa peine au centre de détention de Percé. Un établissement carcéral qui offre une thérapie pour venir en aide aux délinquants sexuels.
Détails de la peine
Le juge Éric Hamel a entériné la suggestion commune des juristes. Le magistrat a condamné Denis Lavoie à une peine de quatre ans de détention moins le temps passé en détention préventive. Il lui reste donc deux ans moins un jour à purger. De plus, il doit fournir un échantillon d’ADN. Son nom sera inscrit au Registre des délinquants sexuels à perpétuité et il est maintenant considéré comme un délinquant sexuel à contrôler pour les cinq prochaines années.
Finalement, il est désormais interdit à Denis Lavoie de se trouver dans un parc public ou une zone publique où l’on peut se baigner s’il y a des personnes âgées de moins de seize ans ou s’il est raisonnable de s’attendre à ce qu’il y en ait, une garderie, un terrain d’école, un terrain de jeu ou un centre communautaire, et ce, à perpétuité.
«Je siège aussi à la Chambre de la jeunesse, insiste le juge Hamel à l’endroit du délinquant. Vous n’avez même pas idée de la dévastation que subit une adolescente lors d’une agression sexuelle. Vous allez apprendre en thérapie que votre problématique ne se règlera pas, vous devrez apprendre à vivre avec. Sur ce, bonne chance M. Lavoie.»
