Pour la sixième année, le Festival de musique Artefact a rempli son mandat de faire découvrir de nouveaux artistes. Francis Paquette dresse un bon bilan de l’événement. Mais le tout petit comité a besoin de support pour maintenir la barque.

«On manque littéralement de support, lance le directeur technique, logistique et programmation. C’est un citoyen, c’est moi, qui supporte ça. »
Au lendemain de l’événement, il a même eu à ramener le réfrigérateur d’un exposant à son domicile.
Avec Julien Ménard, Francis Paquette est le seul à plancher à l’année sur l’organisation du festival à l’année. Quelques individus participent aussi aux comités de production mensuel tout au long de l’année, ce qui est très peu par rapport au même type d’organisation à travers le Québec. Quelque 50 bénévoles, dont certains prennent des vacances pour l’occasion, s’activent durant la semaine de l’événement.
Cette année, 3000 personnes se sont déplacées pour tendre l’oreille vers les musiciens présents. Francis Paquette dit pouvoir vivre avec une telle affluence. Il souhaite toutefois que la communauté d’affaires et de la Ville viennent servir de levier au rendez-vous artistique. «Je vais refaire mes devoirs et réexpliquer le mandat du Festival, soutient-il. Ça va prendre du support financier, des sous, pour ne pas que ce soit les ventes sur place qui fassent la différence. Je veux savoir si elles veulent supporter le Festival à sa juste valeur. »
L’événement n’est pas en péril tandis que la septième édition aura lieu en 2018. Francis Paquette aura à réfléchir sur la présentation du Festival selon les appuis.
«On décidera si ça vaut le coup de continuer ou si nous y allons dans une organisation réduite, indique M. Paquette. Mais assurément que la structure administrative et logistique du festival doit passer par plus d’un individu, tout comme les communications qui passent uniquement par Julien. »
«J’ai une tête de cochon, assure-t-il. Je vois l’amour du public quand j’organise le festival. Que les exposants sont heureux. Les gens apprécient le festival. »
L’encan virtuel et le Mondial des washers ont été intégrés aux trois jours de l’événement. Les champions défendant du tournoi ont conservé la Coupe à Saint-Étienne-de-Beauharnois.
La scène Cogeco, qui permettait à des artistes locaux de jouer pendant les changements techniques sur la scène principale, et la zone VIP, ont aussi été des innovations appréciées.

Messe rock
Musicalement parlant, le Festival a rempli sa mission. Francis Paquette était encore ébahi par Caravane qui a offert une messe rock. Le chanteur du groupe s’est même permis de bénir les spectateurs dans la foule.
Plus tard dans la même soirée, The Franklin Electric était en communion avec la foule. Le charismatique chanteur a réussi à jouer avec la foule tout au long de sa prestation.
Yann Perreau a offert vendredi une performance théâtrale et artistique haute en couleurs.
Beyries, Babins, Raphaël Dénommé font partie des autres coups de cœur de Francis Paquette.