Le député de Beauharnois, Guy Leclair, demande au gouvernement et au consortium Nouvelle autoroute 30 de réduire le coût relié au passage du poste de péage situé à l’extrémité nord du pont Serge-Marcil. En trois ans, le tarif a bondi de 87 %.
M. Leclair s’explique mal que l’entente signée à l’époque du règne de Jean Charest permet à l’exploitant de hausser ses tarifs de passage uniquement en fonction de son achalandage. «Le parc automobile augmente chaque année donc, les hausses pourraient donc être pratiquement à l’infini. Le décret parle de quelques sous jusqu’à un plafond qui n’est pas précisé.»
Le député de Beauharnois insiste sur le fait que Québec devrait penser aux utilisateurs plutôt que de se remplir les poches. «Le gouvernement dit que s’il baissait le tarif du passage, que c’est toute la population du Québec qui en paiera le prix. Pourtant, c’est les libéraux qui ont fait cette entente. Je ne sais pas ce qu’ils ont vu pour le bien des citoyens, mais je sais que le poste de péage a rapporté plus de 40 M$ en profits en trois ans d’exploitation. La somme a été séparée en deux, soit 50 % pour le consortium et 50 % pour le gouvernement. En plus, je ne compte pas l’année 2016 dans ces statistiques.»
Guy Leclair n’est pas voyant. Cependant, l’avenir est simple et il semblerait que personne n’a besoin d’un don pour prévoir l’avenir en lien avec la hausse du tarif au poste de péage de l’autoroute 30 et l’achalandage sur le boul Mgr-Langlois à Salaberry-de-Valleyfield.
«On l’a vu immédiatement lorsque le péage est entré en fonction. Les camionneurs ont fait leur apparition sur le boulevard. Si à 1,50 $ le passage, on comptait des milliers de camions par jour, c’est évident qu’ils seront encore plus nombreux à 3 $ du passage», souligne Guy Leclair.
Pour l’homme politique, la seule option envisageable serait de réduire au minimum le coût des passages au poste de péage. «Que Québec et le consortium s’assoient et qu’ils regardent la réalité. En réduisant le profit, ça permettrait de régler une partie du problème et ce, à coût nul. Les libéraux ont cru s’en tirer à bon compte en optant pour un partenariat public-privé, mais ils se sont tout simplement plantés. À eux maintenant de prendre leurs responsabilités et de réparer leur erreur», dit M. Leclair.
