Plus d’une centaine de travailleurs en grève de la CEZinc ont assisté au lancement officiel de la campagne «Adoptez un gréviste» à la salle de réception la Soie, le vendredi 28 juillet.

Cette campagne s’adresse aux différentes sections locales des Métallos au Canada. Par cette démarche, le directeur québécois du Syndicat des Métallos, Alain Croteau souhaite lancer un message clair à la compagnie. «Nos secours de grève continuent à être distribués à nos membres, souligne M. Croteau. Cependant, après six mois de conflit, la solidarité monte d’un cran. En ajoutant cette campagne à ce qui existe déjà comme secours de grève, l’employeur doit comprendre que le soutien à nos travailleurs ne cessera jamais de croître. Et nos travailleurs de la CEZinc sauront une fois de plus combien tous les membres Métallos du Canada sont à leur côté, toujours prêts à les épauler jusqu’au bout ».

La grève à l’usine CEZinc entre dans son 6e mois. Cela fait en sorte que c’est le troisième plus long conflit en cours actuellement. «Il est important de souligner le courage des membres en grève. Le moral des troupes est excellent. Nous sommes aussi en préparation afin d’organiser une manifestation nationale pour démontrer notre support, informe le président québécois des Métallos. Il est encore temps pour l’employeur de venir s’asseoir à la table des négociations. Une chose est certaine, nous ne le manquerons pas.» 

Alain Croteau est catégorique. Le syndicat des Métallos ne laissera pas tomber les travailleurs en grève de la CEZinc. «Nous allons augmenter nos contributions plus le conflit s’allongera, dit-il. Nous demandons à l’employeur de nous écouter. Il n’a jamais pris en considération ce que nos membres disent.»

Pour Manon Castonguay, présidente de la section locale 6486 des Métallos chez Glencore-CEZinc, il est évident que le combat doit se poursuivre. «Même si nous entendons des rumeurs concernant des mises à pied lorsque le conflit sera réglé, il n’est pas question de plier, expose Mme Castonguay. Nous voulons simplement conserver nos acquis..»

Mme Castonguay dément par la même occasion une publicité faite par la CEZinc à l’effet que le salaire moyen annuel se situe à 92 000 $. «Les travailleurs syndiqués gagnent beaucoup moins que ce que la compagnie affirme. On parle approximativement de 65 000 $ par année», souligne-t-elle.