Stabilisation des berges de la rivière Delisle
Les automobilistes pourront circuler sur la rue Lippé entre Les Coteaux et Saint-Polycarpe vers la fin du mois de décembre si la stabilisation des berges de la rivière Delisle se déroule comme prévu.
Le chantier a été entrepris il y a environ deux semaines dans ce secteur de la municipalité de Les Coteaux.
Le déboisement représente la première étape des travaux qui devraient se prolonger jusqu’au printemps.
«Nous avons toutefois rencontré un impondérable majeur lié à la limitation de tonnage émise par le ministère des Transports et de la Mobilité durable concernant un ponceau situé entre les deux phases de travaux, a laissé savoir Geneviève Juillet, agente aux communications et aux relations avec le milieu de la municipalité. Malgré cela, l’échéancier est toujours respecté en date d’aujourd’hui (24 novembre).»
Série d’affaissements
Depuis le 15 juillet 2023, les deux municipalités sont séparées par la rue qui s’est affaissé par un samedi soir d’été. La route a ensuite été fragilisée à quelques reprises, laissant des fissures dans l’asphalte.
«Ce sont des travaux obligés, forcés par la nature, a reconnu le maire Sylvain Brazeau en ouverture de séance d’information le 10 novembre. Ça n’amuse personne. C’est désagréable, compliqué et ça coûte cher.»
Il juge que le tout a pris du temps, trop à son goût. Mais plusieurs intervenants et ministères provinciaux sont impliqués dans les travaux.
Or, la municipalité aurait avancé à grande vitesse dans ce dossier alors que certaines villes ont mis 7 ans pour régler un problème similaire.
Michel Laverdière, ingénieur municipal à la fédération québécoise des municipalités (FQM), a confirmé que la demande d’autorisation ministérielle avait été obtenue de façon très rapide.
Les travaux sont admissibles à une subvention du ministère de la Sécurité publique selon une grille.
L’aide financière accordée se limite aux travaux qui correspondent à une solution jugée acceptable et la moins coûteuse.
La Ville doit assumer une part des dépenses.
Deux zones de travaux
Deux tronçons de la route nécessitent d’être solidifiés. «Le sol n’a tellement pas de tenue, que l’empierrement va servir de poids pour empêcher la route de glisser vers la rivière», a expliqué l’ingénieur.
Il a évalué que 2 mètres de pierre de profondeur, sur une distance de 600 mètres, seront nécessaires pour solidifier la route.
Ce qui se répercutera par le passage de plus de 50 camions par jour dans le secteur de Les Coteaux.
«Il y aura du brouhaha à endurer», a prévenu M. Laverdière, ajoutant que le bruit et la poussière serait deux autres impacts majeurs du chantier.
Du déboisement et le décapage de la terre végétale du talus, la réfection de la route, l’installation d’une nouvelle glissière et la végétalisation des berges complètent les travaux.
Le tout devrait être complété au mois de juin.
Des inquiétudes
Malgré tout, des citoyens ont fait part de leurs inquiétudes quant à la fragilisation du bord de l’eau avec la circulation lourde durant les travaux.
Une situation qui engendrerait une perte de valeur des résidences riveraines.
Ce à quoi les responsables des travaux ont laissé savoir qu’un recensement de sol, une forme de surveillance technique, aura lieu aux cinq ans dans le secteur.
