On ne reverra probablement plus les hivers d’antan au Québec mais les motoneigistes ont pu sillonner les sentiers cette année, du moins sur le territoire de Vaudreuil-Soulanges et à Salaberry-de-Valleyfield.
Même si les chutes de neige n’ont pas été vraiment abondantes, les conditions ont été favorables par rapport à l’an dernier sur les pistes du club Harfang des Neiges qui couvre une étendue de 260 km, de Rivière-Beaudette à l’Ile Perrot en passant par la ville camoivallensienne. Pour les quelque 660 membres, la présente saison hivernale a assouvi leur appétit pour la glisse sur neige jusqu’au cocktail météo qui a laissé une couche de glace, lundi.
Le responsable du secteur de l’île de Salaberry-de-Valleyfield, Luc Billette a indiqué au «Journal Saint-François» qu’il a déjà consacré plus de 40 heures à l’entretien du circuit de 38 km cet hiver alors qu’il avait été limité à 34 heures pour l’année 2015-2016 au complet. La saison n’avait duré que 13 jours alors qu’elle excède déjà la quarantaine de jours cette année.
Durant les belles années de précipitations de neige, le retraité de Goodyear pouvait passer quelque 125 heures à s’occuper des sentiers. Depuis 20 ans, le Club Harfang des Neiges possède 5 resurfaceuses tirées par des tracteurs pour entretenir les pistes.
«Je suis allé gratter ce matin (jeudi) et les sentiers sont encore trop glacées. Il faudrait quelques centimètres de neige pour les rendre praticables de nouveau dans le secteur de Valleyfield», a-t-il signifié. «Il y a plus de neige à partir de Saint-Clet jusqu’à Vaudreuil-Dorion, où les conditions ont été plus favorables cette année jusqu’à maintenant et depuis quelques années.»
La parade au flambeau a été fort populaire le 27 janvier et deux activités principales figurent encore à l’horaire de la présente saison. Le voyage du club est prévu les 18 et 19 février avec un coucher à Berthierville alors que le rallye annuel aura lieu le 25 février. Le départ sera donné à l’aréna de Saint-Lazare et une cinquantaine de participants sont attendus en prévision de la randonnée de 170 km.
Pour Luc Billette, la distance d’une journée type peut varier entre 180 km et plus de 300 km au guidons de sa motoneige «Bombardier» 4 temps 3 cylindres dotée d’un moteur de 900 cc. La semaine dernière, celui qui fait de la motoneige depuis près de 40 ans s’est rendu jusqu’à Saint-Lin dans les Laurentides et il a parcouru 305 km.
Plus difficile dans le Haut-Saint-Laurent
Si les motoneigistes ont pu effectuer de nombreuses sorties à Salaberry-de-Valleyfield et dans Vaudreuil-Soulanges, la saison a été plus difficile au «Sud» du canal de Beauharnois. Les sentiers ont été impraticables au cours de la majeure partie de l’hiver dans la région du Haut-Saint-Laurent et les activités ont été restreintes au sein du Club Bons Voisins qui regroupe quelque 500 membres. Les pistes sont fermées ou «demi-ouvertes» en raison d’un fond de neige trop mince.
