AVENTURE. Le grand jour approche pour les sœurs Marie-Claude, Dominique et Julie Larivière qui s’envoleront à destination de Casablanca au Maroc, le vendredi 25 octobre, pour vivre une expérience tout à fait spéciale : marcher environ plus de 75 kilomètres dans le désert à l’occasion de la randonnée nomade féminine et solidaire, le «Trek Rose Trip 2019».
Un combat contre le cancer des ganglions pour l’une des sœurs, à l’âge de 27 ans, s’est avéré l’élément déclencheur pour le projet initié il y un an par ces jeunes femmes inscrites à l’événement mondial en tant que «Les Pouliches Désertées».
«Ma sœur Dominique s’est battue contre un cancer avec des traitements de chimiothérapie, de radiothérapie et une greffe de cellules souches. Ce voyage se veut une chance de fêter la vie, la rémission, le lien entre nous», décrit Marie-Claude Larivière, l’aînée de la famille.
4 jours. 3 sœurs. 2 fondations. 1 seul but à atteindre : voilà la mission que le triumvirat féminin lié par le sang s’est donné afin de remettre au suivant. Pour les sœurs campivallensiennes, l’aventure pédestre réservée aux femmes sera bien plus qu’une opportunité de dépassement de soi. Leur participation à ce challenge d’orientation deviendra une contribution aux deux causes soutenues par le «Trek Rose Trip» : le Cancer du sein et l’Association «Enfants du désert», qui encourage l’élevage de chèvres pour des familles moins bien nanties dans les grands espaces du sud marocain.

Du 31 octobre au 5 novembre, Marie-Claude, Dominique et Julie vont prendre part aux trois étapes du trek, d’une distance de 19 à 23 km chacune, à raison de 10 heures par jour, étant donné qu’elles ont adhéré à la catégorie «Open Plus». Équipées d’une boussole, d’une carte, d’un roadbook et de chaussures de randonnée, les Larivière pourront goûter au lâcher prise et au dépaysement qui viennent avec l’expérience.
Au 4e jour, elles seront parmi les 183 équipes au total, dans les catégories «Open», «Open Plus» et «Expertes», à se dédier au défi solidaire pour le Cancer du sein avec un déjeuner au cœur d’un petit village en plus de la découverte du projet «Enfants du désert». Cette journée de solidarité se culminera par la soirée de remise des trophées, la veille du retour à la maison.
Réaliser un rêve
«On ne se fait pas d’attentes quant au résultat car l’orientation demeure le point central du trek. Toutes les femmes auront à rallier un point A à un point B et ce, en respectant les différents contrôles de passage. C’est certain qu’on aimerait se classer parmi les premières équipes mais nous voulons principalement réaliser un rêve à travers cette expérience qui rallie des femmes du monde entier», explique Dominique Larivière, une maman âgée de 30 ans et psychoéducatrice de profession, a qui a perdu 37 livres (17 kg) depuis décembre dernier en marge de sa préparation pour le trek.

Le rire contagieux de la cadette, Julie Larivière, âgée de 22 ans, devrait sans doute égayer l’aventure. «Je voulais essayer quelque chose qui sortait de l’ordinaire. Je ne pouvais refuser à mes sœurs de se joindre à elles», mentionne la travailleuse autonome qui est propriétaire d’un salon d’esthétique.
Avant de faire le trek en tant que tel, les «Pouliches Désertées» – le nom venant de leurs activités à la balle molle – feront une escale marocaine à Marrakech, question d’agrémenter l’utile à l’agréable pour de voyage unique.
Les filles avaient besoin d’un peu plus de 11 000 $ pour payer les dépenses liées à l’expédition et elles ont fait preuve d’originalité dans leurs moyens de financement. «Nous avons fait des boucles d’oreille dont la vente a rapporté plus de 3 000 $», de révéler Marie-Claude Larivière, 32 ans, qui est à l’emploi du salon d’esthétique de sa sœur Julie après avoir travaillé en garderie.
Souper-bénéfice, tirage d’un BBQ, de plusieurs prix, emballage et encan pour un voyage de pêche ont également contribué à récolter quelque 12 000 $ grâce aux activités de financement. A quelques jours du départ, les «Pouliches désertées» ont tenu à remercier tous ceux et celles qui les ont appuyé dans leur aventure.




