L’entente de principe conclue le 11 décembre dernier entre Québec et les médecins omnipraticiens comporte plusieurs avancées qui ouvrent la porte à une meilleure collaboration afin d’assurer une meilleure accessibilité aux médecins de famille.

C’est du moins l’avis exprimé par le président de l’Association des médecins omnipraticiens du Sud-Ouest, Dr Sylvain Dufresne, L’AMOSO regroupe plus de 275 médecins de famille du secteur de la Montérégie-Ouest, qui ont récemment sonné l’alarme face aux mesures incluses dans la Loi 2, qui est maintenant suspendue jusqu’à la fin de février.

Selon le Dr Dufresne, les membres de l’Association sont divisés, à première vue, face à l’entente proposée. «Il y a des médecins qui sont soulagés de voir que le gouvernement a reculé sur certaines mesures, mais il y en a d’autres qui l’ont encore dans la gorge. On va voir réellement l’humeur de nos membres à l’issue du vote prévu vendredi.»

L’un des points en litige concernait la prise en charge de nouveaux patients, dont le nombre serait réduit d’au moins 50 %. En Montérégie-Ouest, la cible initiale représentait notamment 800 patients orphelins dans le secteur de Vaudreuil et quelque 600 dans le Roussillon. «C’est impensable de pouvoir affilier tous ces patients sans affecter la qualité de l’acte (médical), les services de 2e ligne, de même que les soins à domicile», dit-il.

Par ailleurs, la bonification de l’enveloppe de rémunération de 14,5 % apparaît comme une bonne piste permettant d’affecter des médecins dans secteurs considérés comme moins attractifs, ce que la Fédération défendait déjà depuis plusieurs mois, rappelle le Dr Dufresne. Les deux parties ont convenu de poursuivre les pourparlers à ce sujet au moins jusqu’en juin prochain.

C’est à cet égard que le Dr Dufresne décèle une ouverture à une plus grande collaboration avec le CISSSMO afin de trouver de nouvelles manières de simplifier l’offre de services. Mais il demeure néanmoins prudent, car «le diable est dans les détails», selon lui.

Celui-ci note aussi des améliorations dans le recul face à l’attribution de pastilles de couleurs, l’interdiction de mener des actions concertées et surtout, dans la prolongation des renouvellements d’ententes avec les GMF à 5 ans plutôt qu’à chaque année. Cette mesure offrira une meilleure prévisibilité aux cliniques médicales qui adhèrent au programme, convient-il.

Des GMF comme à Hudson et Le Trait d’Union, à Delson, ont évoqué une possibilité de fermeture si jamais la loi n’était pas modifiée.