Volonté de fer, mère en forme. C’est avec le poupon dans la poussette que les jeunes mamans de la région bougent. Un mouvement assez nouveau, mais qui incite des événements de course à pied à faire une place à ces nouveaux tandems sportifs.
La triathlète Catherine Mercier a vécu deux grossesses. Nouvellement résidente de Vaudreuil-Soulanges, elle n’a pas vu ses congés de maternité comme un frein au sport.
Et au lieu de s’amuser seule avec ses enfants, elle a décidé de partager le plaisir. «J’aide les mamans qui manquent de motivation ou de budget, dit-elle. Les entraînements brisent l’isolement. On jase, on parle d’activités, de nos émotions. Je crois que ça a un effet bénéfique sur la dépression post-partum. C’est un esprit sain dans un corps sain. On transmet aussi de belles valeurs à nos enfants. »
Oui Mme Mercier a fait des épreuves de type ironman. Mais elle s’assure que les IronMamma se déroulent dans une ambiance paisible qui respecte le rythme des participants. «C’est une organisation bénévole, sans aucun financement qui vise à faire la promotion de l’activité physique, explique Catherine. C’est non professionnel et les participants doivent y aller à leur rythme, selon leurs capacités. »
Bien que le mouvement semble s’adresser aux mères, elle assure que les entraînements sont ouverts aux papas et aux grands-parents. À Rigaud, la moitié du cercle des fermières participent aux séances. La seule chose, les participants doivent être conscients que les entraînements sont construits en fonction d’une poussette et selon le rythme des enfants.
À Valleyfield, elles étaient deux mardi matin pour courir au parc Sauvé. Geneviève Rhéaume et Stéphanie Sauvé apprécient ces séances de mises en forme. De le faire en groupe, avec des femmes qui vivent la même réalité, est un élément incitatif supplémentaire. Leur enfant ont six et quatre mois. Dans la poussette, ils contribuaient au bonheur du moment.
Elles devaient être davantage. Mais une nuit agitée ou la sieste impromptue du poupon peut changer l’horaire des participantes. Des entraînements ont aussi lieu à l’intérieur le jeudi matin au Centre Valleyfield et on projette des randonnées au parc des Îles de Saint-Timothée.
Ailleurs dans la région, de la danse, de la randonnée en montagne ou de la marche ont également permis à des mères de se réunir pour bouger avec bébé.
À la course
Les IronMamma ont réussi à s’insérer à la ligne de départ des épreuves Cèdrose [7 mai à Les Cèdres] et du Défi Tri-O-Lacs [4 juin à Coteau-du-Lac]. Non seulement pourront-elles courir 5 km avec leur poussette, mais elles ont un départ distinct juste pour elles.
«L’an passé, j’ai participé à la Grande Vadrouille à Vaudreuil-Dorion, se souvient Catherine Mercier. Les poussettes étaient placées à la fin. Mais il y a des mamans qui sont bonnes coureuses et qui ont rattrapé les marcheurs. Je suis compétitive et je n’ai pas aimé finir mon 5 km en 37 minutes. »
Ces deux compétitions représentent un point de départ. Elle aimerait en ajouter d’autres éventuellement. La course à pied connaît un essor important, notamment auprès des femmes.
Catherine Mercier souhaite également voir d’autres mères se joindre au mouvement pour coordonner certaines activités. On peut s’informer via la page Facebook.
