Dans la région de Valleyfield, près de 900 personnes recevront un diagnostic de cancer en 2018. Mais l’instant d’une nuit, le 2 juin, la communauté peut faire un pied-de-nez à la maladie. Le 12e Relais pour la vie au parc Delpha-Sauvé est l’occasion de se réunir et d’illuminer l’espoir de vie.
«On marche pour faire en sorte de financer les recherches les plus prometteuses, explique Jonathan Lévesque, agent de

développement à la Société canadienne du cancer (SCC). Le Relais, c’est la célébration de la vie, avec des sourires et des étreintes. »
Si le relais a lieu la nuit, de 18 h à 6 h, c’est parce que le cancer ne dort jamais. Que ce soit à 3 h ou 14 h, les gens touchés vivent avec les effets de la maladie.
Ce dernier ajoute que trop souvent, la maladie isole les gens. La vigile nocturne se veut donc le moment de joindre la force de tous et chacun et de partager l’espoir.
«Le cancer nous touche tous. On est capable, ensemble, de faire la différence. » – Jonathan Lévesque
La SCC agit en matière de prévention, de recherche et de soutien. Dans le Sud-Ouest, on parle de plus de 362 000 $ en aide et soutien, 315 000 $ en prévention et 7,3 M $ en recherche.
Pour sa 12e édition, le Relais pour la vie campivallensien ajoute quelques innovations. Un parcours de 800 m entre la rotonde et la piscine, un nouveau village des équipes, un appel à la créativité avec les équipes qui créeront leur chandail et une murale de photos instantanées. «On compte sur une belle communauté qui nous supporte à Valleyfield, convient Jonathan Lévesque. Mais on doit renouveler l’expérience du Relais. Notre souhait est de renouer avec un total de 70 équipes comme nous avons déjà eues. C’est pourquoi on veut être festif, à l’image de la communauté. »
Cette année, on espère compter sur 45 équipes, 500 participants, plus de 100 survivants, 3000 luminaires. On souhaite récolter 135 000 $; en 2017, c’est tout près de 139 000 $ qui ont été amassés.
Garder l’espoir
L’espoir est justement ce qui motive Steve Sauvé. Le journaliste du Saint-François a survécu à une leucémie myéloïde aiguë.

Mais le 22 octobre dernier, sa mère décédait de la maladie. «J’espère sincèrement qu’un jour nous arriverons à dire que le cancer ne vient plus chercher de maman, a dit le porte-parole de l’événement. Je suis persuadé qu’ensemble, nous arriverons à vaincre le cancer. »
Le matin de la conférence, le survivant a appris qu’un petit bonhomme de 9 ans, William, a été admis à l’hôpital. Le porte-parole a connu le jeune homme à travers sa passion de la lutte. Malheureusement, William est atteint d’un cancer du tronc cérébral. «Un enfant de 9 ans n’a pas à aller en soin palliatif, a souligné M. Sauvé. Un enfant de 9 ans à besoin de vivre, de s’amuser avec ses amis dehors, de s’épanouir. C’est ce que j’espère un jour, qu’on n’entendra plus jamais parler qu’un enfant se bat contre le cancer. »

Le copropriétaire du Café Moulins Lafayette, où se déroulait la conférence, Alain Gaudreau, a expliqué pourquoi l’entreprise s’impliquait pour une troisième année. «Il y a 9 ans, ma conjointe Patricia, la mère de ma fille Jasmine, a été emportée par un cancer fulgurant, a révélé l’homme d’affaires. On est sollicité par plusieurs causes, mais on a décidé de mettre tous nos œufs dans le même panier, parce qu’on pense que tous sont touchés par le cancer. »
Le Relais pour la vie de Valleyfield depuis ses débuts
5192 marcheurs
2971 survivants
2500 bénévoles
26 000 luminaires
1 337 881 $
