Le Trottibus, autobus pédestre de l’école Léopold-Carrière à Les Coteaux, s’est mis en route pour la première fois sur la rue des Franc-Tireurs, mercredi matin.
Une quarantaine d’élèves, dirigés par une demi-douzaine de parents accompagnateurs, ont marché la distance d’environ un kilomètre qui les sépare de l’établissement scolaire, en empruntant les rues Adrien-Rouleau et de l’École, dans le cadre de ce projet pilote. En plus de découvrir le plaisir de marcher, les jeunes de 1er, 2e et 3e années ont été sensibilisés à adopter de saines habitudes de vie.
Cette première réussie a encouragé les responsables de cette initiative à répéter l’expérience dans les jours qui ont suivi et la marche quotidienne se poursuivra jusqu’à la fin des classes. «Nous aimerions reprendre le Trottibus en septembre et octobre prochains. Les jeunes ont bien apprécié leur marche vers l’école», se réjouit Véronique Boucher, une des 12 mères qui forment le groupe d’accompagnateurs.
En fait, les jeunes ont vécu ce que la génération des «baby boomers» a fait au cours de ses années au primaire: marcher pour se rendre à l’école. La seule différence, c’est que le Trottibus garantit une marche sécuritaire et encadrée. «A quelques reprises, le peloton est venu un peu large et il a fallu ramener les élèves», a indiqué Véronique Boucher, une des initiatrices du projet en compagnie de Valéry Gagné et Amélie Maheu.
Parrainé par la Société canadienne du cancer, le Trottibus de l’école Léopold-Carrière permet aux enfants de se joindre au groupe n’importe où sur le trajet constitué de 12 arrêts. Basé sur le même concept qu’un autobus scolaire, il ne peut attendre les retardataires car il doit arriver en temps pour le début des cours. Parti à 7h35, le rassemblement est arrivé à destination vers 8 h, bien en avance sur le son de la cloche.
Les accompagnateurs du Trottibus sont des parents ou gens de la communauté qui reçoivent une formation en sécurité routière. De plus, les candidats sont soumis à une enquête pour vérifier s’ils ont des antécédents judiciaires.
«C’est positif et ce n’est qu’une question d’organisation. Plus les parents se partageront la responsabilité d’accompagner leur enfant à l’école, plus le Trottibus sera viable», constate le directeur de l’école Léopold-Carrière, Pierre-Yves Lecompte.
Ainsi, beau temps, mauvais temps, le Trottibus marche dans les rues de la municipalité des Coteaux. «Il n’y a pas de mauvais temps, seulement de mauvais vêtements», mentionne Véronique Boucher.
L’école Léopold-Carrière devient le 2e établissement scolaire, après l’école Marguerite-Bourgeoys des Cèdres, à implanter le Trottibus sur le territoire de la Commission scolaire des Trois-Lacs. Le succès coteaulois pourrait inciter d’autres parents d’élèves de la région de Soulanges à emboîter le pas.
