EMPLOIS. La fermeture de l’usine AkzoNobel à Salaberry-de-Valleyfield, annoncée jeudi par le «Journal Saint-François», a suscité de nombreuses réactions parmi les élus locaux et régionaux. Le député provincial du comté de Beauharnois, Guy Leclair a déploré la fin des activités de production en mars à l’usine de chlorate de sodium et la perte d’une cinquantaine d’emplois chez nous. «Ce n’est pas une bonne nouvelle pour personne. Mes premières pensées vont aux travailleurs. Je suis tout cœur avec eux», a commenté le député du Parti québécois.
Leclair se dit étonné de la fermeture de cette usine qui opère dans le parc industriel Perron à Salaberry-de-Valleyfield depuis plus de 32 ans. «C’est surprenant car il n’y avait pas de signal de détresse envoyé par la direction de l’entreprise. Les opérations semblaient aller rondement, les profits étaient là», constate le député.
Ce qui étonne davantage M. Leclair, c’est que cette compagnie décide de déménager alors que se développe une synergie favorable au développement économique dans la région. «L’usine est située dans le quartier industriel du boulevard des Érables. C’est l’endroit même où l’on retrouve le seul port de juridiction municipale au Québec et où se situe un terminal intermodal», souligne-t-il.

«Le site est idéal. Ce genre de situation permet généralement à une entreprise de réduire ses dépenses de transport ainsi que le coût de ses intrants. Les propriétaires de l’usine ont visiblement perdu cet élément de vue, alors que même la ville de Salaberry-de-Valleyfield demeure une candidate pour un pôle logistique. Je crois que malgré tout, notre région a tout pour attirer et maintenir les entreprises», a conclu Guy Leclair.
Site avec un immense potentiel
Le nouveau maire de Salaberry-de-Valleyfield, Miguel Lemieux a également une pensée particulière pour les employés de l’usine AkzoNobel. «Ces hommes et femmes vont perdre un emploi, mais les perspectives d’embauche demeurent excellentes dans cette sphère d’activité. Cette main-d’œuvre spécialisée pour les besoins spécifiques de l’industrie chimique sera convoitée ici pour répondre à la demande des autres entreprises du secteur, qui sont en recrutement permanent», a évoqué le maire campivallensien.
La Ville de Salaberry-de-Valleyfield est déjà en discussions avec Emploi Québec pour mettre en place un comité d’aide au reclassement des travailleurs par l’entremise de son directeur du développement économique, Yvon D’Aoust. Ce dernier lance un appel aux investisseurs de l’industrie chimique, affirmant que le site d’AkzoNobel représente un immense potentiel. «Les bâtiments, les équipements spécifiques ou encore le terrain disponible pour un agrandissement seront assurément une bonne affaire», de signifier M. D’Aoust.
