Le secret le moins bien gardé dans la région est l’implantation de l’usine Pélican International à Salaberry-de-Valleyfield. Cependant, l’annonce officielle faite le lundi 7 mars à l’hôtel de ville a permis d’apprendre que celle-ci deviendra l’un des principaux employeurs de la région.
L’usine dont l’investissement est évalué à 21 M$ sur trois ans sera opérationnelle dès les prochaines semaines. Selon la direction de l’entreprise, les premiers kayaks devraient être produits en avril 2016.
Au sein de sa première usine à Laval, Pélican conçoit et fabrique divers produits comme des kayaks, des planches à pagayer, des canots, des embarcations de pêche, des pédalos et des luges utilitaires. Or, l’usine en sol campivallensien deviendra le principal producteur de kayak.
Comme l’explique Christian Élie, président du conseil de Pélican International, la future usine viendra aider l’entreprise de façon considérable puisque les installations de Laval débordent. «Notre croissance a connu un ralenti l’an dernier dû à un manque de capacité de production, confirme M. Élie. Nous avons été dans l’obligation d’utiliser la sous-traitance pour fournir. Avec l’usine de Salaberry-de-Valleyfield, nous allons pouvoir rapatrier les contrats sans compter l’aspect développement qui sera possible.»
Un investissement aussi important et plus de 180 nouveaux emplois (et une vingtaine à Laval) ont de quoi réjouir le maire de Salaberry-de-Valleyfield, Denis Lapointe. Le premier magistrat explique que la Capitale régionale du Suroît a grandement été avantagée lors de la décision de Pélican d’établir une nouvelle usine.
«La disponibilité rapide du site a grandement aidé. De plus, il y a dans la région un grand bassin de main-d’œuvre de disponible. De plus, comme Pélican exporte 95 % de sa production vers les États-Unis, notre position géographique combinée à la proximité des autoroutes ou du transport ferroviaire a grandement aidé», confirme Denis Lapointe.
Présente lors de l’annonce, la ministre de l’Économie, de la Science et de l’Innovation et ministre responsable de la Stratégie numérique, Dominique Anglade, s’est dit fière de soutenir Pélican International grâce à l’attribution, par l’entremise d’Investissement Québec, d’une contribution financière non remboursable de 2,1 M$.
«L’arrivée de Pélican International à Salaberry-de-Valleyfield aura un effet structurant sur l’économie locale et la région de la Montérégie (…) Le gouvernement du Québec s’est engagé à soutenir les entreprises du secteur manufacturier innovant. Avec des technologies de production parmi les plus efficaces du monde, Pélican International s’est taillé une place de choix dans le marché des petites embarcations de plaisance en demeurant à l’avant-garde des technologies et des tendances du marché», souligne la ministre Anglade.
«L’entreprise Pélican International est un chef de file mondial dans son domaine depuis près d’un demi-siècle, et je suis très fière de mentionner que c’est à Salaberry-de-Valleyfield, en Montérégie, qu’elle a choisi de poursuivre sa croissance et de tirer profit des forces régionales pour y arriver», ajoute la ministre déléguée à la Réadaptation, à la Protection de la jeunesse, à la Santé publique et aux Saines habitudes de vie et ministre responsable de la région de la Montérégie, la députée de Soulanges, Lucie Charlebois.
