Mathieu Daoust a profité des Régates de Brockville pour s’approcher de la tête de la classe Grand Prix. Pourtant, il y a un mois à peine, on donnait peu de la peau du GP-9 The Dog. Mais le chien a sorti les crocs depuis.

Après les Régates de Stuart, on a cru un certain moment que la coque était trop lourdement endommagée. Qu’elle devrait se contenter de la remorque pour l’été. Un second diagnostic a toutefois ravivé les espoirs du Campivallensien.

«Apprendre à un certain moment que notre saison était finie, ça été difficile émotivement, a expliqué le pilote. Mais Jamie Auld, le docteur comme on l’appelle est venu à la rescousse et on est de retour. »

À Brockville, Daoust a été parfait. La finale a été anéantie par le vent si bien que la victoire lui a été octroyée au cumulatif. «Chaque victoire est spéciale, mais celle-là l’est encore plus, a avoué Daoust. Grand Prix, c’est la classe la plus prestigieuse avec les meilleurs pilotes. »

Et le meilleur cette saison, c’est Bert Henderson. Mais l’écart entre le triple champion des Régates de Valleyfield et le reste du peloton rétrécit. «On souhaite battre les ?Anglais? oui, mais surtout rejoindre les plus rapides», résume le Campivallensien.

Daoust est installé au deuxième rang au classement, à seulement 18 points du pilote du GP-777 Steeler. Il a aussi une priorité de près de 100 points sur Martin Rochon du GP-773 RTX Wheels dans la course au meilleur québécois. Un titre pour lequel aucun trophée n’est décerné, mais qui revêt tout de même un cachet intéressant.

Brockville aura épargné le GP-9 The Dog. Néanmoins, le bateau a été défait aux ateliers afin d’injecter de l’adrénaline à la bête. «On apporte des petits changements, explique Daoust. Il sera muni d’un moteur neuf plus puissant et on installe aussi un ordinateur intelligent. »

Il arrive donc à Valleyfield gonflé de confiance. Malgré tout, il dit ne pas s’imposer une pression supplémentaire. «On l’a dit en début d’année, on y va une fin de semaine à la fois, résume Mathieu Daoust. On veut finir nos tours et faire toutes les finales. On entreprend Valleyfield comme les autres week-ends de courses. »