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VIDÉO - La FIQ déplore la gestion liberticide du CISSSMO

le vendredi 26 mars 2021
Modifié à 14 h 57 min le 26 mars 2021
Par Yanick Michaud

ymichaud@gravitemedia.com

Des infirmières qui pleurent dans les salles de pause, plus de 300 démissions au cours de la dernière année, des demandes irréalistes avec l’Arrêté 007, l’hémorragie se poursuit au CISSSMO pour les professionnelles de la santé. « Ce sont 300 démissions depuis le début de l’Arrêté 007. Et le nombre n’est pas exact. Puisqu’il y a eu deux démissions hier. Trois autres avant-hier. Deux autres le jour d’avant. Il y en a ici tous les jours. Si ça continue comme ça, on ferme le CISSSMO dans neuf mois. Il n’y aura plus d’infirmières, de professionnelles en soins pour soigner les gens », lance Mélanie Gignac, présidente du syndicat, devant une cinquantaine de ses collègues venues manifester malgré la pluie vendredi à l’Hôpital du Suroît. https://www.dailymotion.com/video/x807sow Avant la crise, on admettait déjà qu’il manquait 400 professionnelles en soins. Six cent se sont ajoutés en maladie, en congés de toutes sortes. Et 300 et plus ont démissionné. « L’employeur admet que nous avons 50 % des professionnelles en soins pour faire rouler un organisme aussi gros que le CISSSSMO. C’est impensable », croit la présidente du volet Montérégie-Ouest de la FIQ. Selon elle l’employeur persiste pourtant à ne pas vouloir évaluer la situation. « Il est temps qu’Yves Masse sorte de son bureau pour aller chercher des mandats pour diminuer l’offre de service tous les jours. »

L’Arrêté 007 ne prend pas fin

Pour les professionnelles, l’Arrêté 007 sert de catalyseur à la pénurie de main-d’œuvre dans le réseau. Elles dénoncent la suspension de leurs conditions de travail durement méritées et manifestent leur ras-le-bol. Elles exigent des vacances et démontrent les effets dévastateurs, dont les démissions massives. « Nous ne lâcherons pas le morceau. Leurs obligations et leurs devoirs c’est de bien gérer. Avec de la bienveillance. En prenant soin de celles qui donnent des soins. Leur culture de gestion complètement néfaste a fait fuir des centaines de professionnelles de la Montérégie-Ouest », claironne Nancy Bédard, la présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec-FIQ.   « Ce n’est pas vrai qu’on va continuer de tolérer une méthode de gestion aussi liberticide qui s’attaque principalement aux femmes. L’heure est à réparer les dégâts alors que chaque jour des gens fuient cette organisation. Pour être capables de retrouver leur capacité de trouver une conciliation travail-famille. D’entrer travailler et de savoir qu’elles auront des conditions adéquates pour soigner leurs patients », ajoute-t-elle. https://www.dailymotion.com/video/x807siy Elles ont demandé devant les médias qu’Yves Masse, président-directeur général du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Montérégie-Ouest soit démis de ses fonctions. « Ça suffit. Les gestionnaires ont des obligations. Et ce qu’ils font c’est de creuser le trou encore plus grand en gérant de cette façon. » https://www.dailymotion.com/video/x807sms Elles interpellent le ministre de la Santé, Christian Dubé, bien au fait du problème, afin qu’il intervienne rapidement et directement.

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