Un Campivallensien de souche peut s’enorgueillir d’avoir pris une part active dans les succès des libéraux et de Justin Trudeau lors de la dernière campagne électorale fédérale.

Robert Asselin, qui a grandi à Salaberry-de-Valleyfield avant de poursuivre des études universitaires à Ottawa et Moncton, a pu célébrer l’élection d’un gouvernement libéral majoritaire en côtoyant quotidiennement le nouveau premier ministre à titre de conseiller.

Principal stratège politique de Justin Trudeau depuis trois ans, M. Asselin a développé la plate-forme électorale qui a contribué au retour au pouvoir des libéraux après une dizaine d’années de régime conservateur. Rédacteur de discours, l’homme de 41 ans a suivi le chef libéral tout au long de son parcours électoral et le 19 octobre, il a passé la journée à préparer l’allocution du premier ministre en devenir, qui était accompagné de sa jeune famille dans une chambre de l’Hôtel Reine-Elizabeth à Montréal.

«Cette campagne aura été une expérience extraordinaire du début à la fin. Nous étions contents de voir le résultat qui confirmait les sondages, même si les prédictions ne nous donnaient pas nécessairement un gouvernement majoritaire. Ce fut une élection mémorable», a résumé le fils de l’ex-directeur général de la ville de Salaberry-de-Valleyfield, Régent Asselin.

La fébrilité entourant Justin Trudeau s’est fait sentir plus particulièrement en fin de campagne. «A Calgary, nous avons été accueillis par plus de 3000 personnes où aucun député libéral n’avait été élu depuis 40 ans, à l’époque de Pierre Elliott Trudeau. Ça criait, on sentait l’enthousiasme, l’appui des gens», décrit Robert Asselin.

Le concept d’équipe colle bien à cet ancien hockeyeur qui a déjà évolué au poste de défenseur au sein du Collège français de Verdun de la Ligue Junior Majeur du Québec en 1993-1994. «Cette victoire est le fruit de nos efforts. Nous avons tellement bûché depuis trois ans. Ironiquement, le vent a commencé à tourner le jour où on a dit qu’on ferait des déficits», de souligner le résidant d’Ottawa.

Le sentiment de satisfaction ressenti par Robert Asselin n’a d’égal que sa confiance manifestée envers Justin Trudeau. «Nous avons toujours cru en lui. Il est proche des gens, il aime le monde. Justin Trudeau est différent des autres. Il fait partie d’une nouvelle génération de politiciens.»

Une politique rassembleuse au détriment d’une politique négative axée sur la confrontation a procuré la victoire aux libéraux, selon Robert Asselin. «Nous avons gagné les élections parce que nous avons écouté. Avec du recul, je peux dire que cette campagne n’a pas eu de mauvaise journée», affirme-t-il.  «La seule déception, c’est d’avoir vu le parti passer si près de l’emporter dans le comté de Salaberry-Suroît.»

Ayant pris un congé sans solde de son poste de directeur associé de l’École supérieure d’affaires publiques et internationales de l’Université d’Ottawa, Robert Asselin s’attend maintenant à être nommé au bureau du premier ministre. «Ce serait un beau défi d’occuper un poste important dans le nouveau gouvernement. C’est ce que je voulais, j’ai sacrifié les derniers mois pour en arriver là. Je préfère la politique à l’enseignement car nous avons le pouvoir de changer les choses», devait conclure le Campivallensien de souche.