HOCKEY JUNIOR. Les officiels Marc-Olivier Phaneuf et Alexis-Mathieu Blanchette feraient mieux de ne pas inclure dans leur feuille de route le match qui s’est soldé par une défaite des Braves de Valleyfield au pointage de 7-2 face aux Cobras de Terrebonne, jeudi soir à l’aréna Salaberry.
Les hommes zébrés ont connu une soirée pour le moins difficile durant laquelle ils ont semblé avoir un malin plaisir à pénaliser les patineurs de la formation campivallensienne pendant que les champions défendants de la Ligue Junior AAA du Québec ont pu s’en tirer à bon compte dans l’attribution des punitions.
Dans le sommaire, la statistique concernant les unités spéciales résume parfaitement l’allure de la rencontre : 6 buts en 12 avantages numériques pour les visiteurs comparativement «1 en 4» du côté des Braves, dont un jeu de puissance qui a duré à peine 20 secondes. Les troupiers de l’entraîneur-chef David Rochon ont accumulé 62 minutes de pénalités, en plus de deux extrêmes inconduites de partie, et les Cobras n’ont passé que 21 minutes au cachot.
Tout a bien commencé pour les Braves alors que Pierre-Olivier Bourque (2e) a réalisé une superbe manœuvre individuelle pour mystifier le gardien Alex-William Maheux avec seulement 53 secondes d’écoulées dans la partie. Malgré l’absence de trois éléments importants, Nicolas Desgroseilliers, Jackson Thompson (blessés) et Mathis Desgroseilliers (malade), les locaux ont rivalisé avec les Cobras jusqu’à ce que le défilé au banc des punitions vienne déterminer l’issue du match.
L’attaque massive de Terrebonne a tranché avec 4 buts consécutifs en supériorité numérique, celui de Joakim Paradis (1er) au premier engagement ainsi que ceux de David Perreault (5e, 6e) et Alexandre St-Louis (1er) en moins de 10 minutes dans la première moitié du 2e vingt. C’est dans la seconde portion de la période que les officiels ont soulevé la foule en fermant les yeux sur des pénalités apparentes, d’autant plus que deux joueurs des Braves ont dû quitter le match avec des commotions cérébrales.
Les Campivallensiens ont réduit l’écart à 4-2 grâce au 7e but de la recrue Étienne Caron lors d’un avantage numérique à 8 :50 du dernier tiers mais une fois que Charles Farmer (2e) a redonné une priorité de 3 filets aux Cobras, à 10:37, la frustration a gagné les Braves. Une insatisfaction qui pouvait être compréhensible, considérant la performance douteuse des officiels, et qui a permis à Terrebonne d’ajouter une paire de buts en supériorité numérique pour atteindre la demi-douzaine.
Le gardien Marc-Antoine Bérubé-Jalbert, qui a obtenu un 2e départ avec les Braves, a fait ce qu’il a pu dans les circonstances. Bombardé de 44 lancers, le portier de 17 ans n’a rien à se reprocher. L’attaquant Carl-Olivier Dignard, acquis dans une transaction de Longueuil en retour du joueur de 20 ans Jérémy Way-Gagnon, a bien paru à ses débuts dans l’uniforme des Braves. Jordan Levac a fait preuve de caractère de nouveau et il n’a pas hésité à jeter les gants devant Félix Laniel, un colosse de 6’ 5’’ et 230 livres, qui n’a pas eu le meilleur dans le combat.
Coups à la tête
L’entraîneur-chef des Braves, David Rochon s’est tourné la langue quelques fois avant de répondre aux questions du «Journal Saint-François» en lien avec l’arbitrage afin d’éviter des sanctions de la ligue. «Près de 500 spectateurs ont payé 11 $ pour se faire gâcher le spectacle par des choses que les joueurs n’ont pas pu contrôler», a tout de même décrié le «coach».
David Rochon a en outre dénoncé les coups assénés à la tête de plusieurs joueurs des Braves. «Les Cobras ont donné des mises en échec sournoises et la tête était visée. A la quantité de coups portés à la tête, c’est normal que les jeunes subissent des commotions cérébrales. Nous avions déjà 3 joueurs sur le carreau et 3 autres se sont ajoutés à la liste», déplore l’entraîneur.
En ce qui a trait à l’indiscipline qui s’est manifesté en 3e période, David Rochon a pris une partie du blâme. «Les jeunes sont humains mais en même temps, c’est la job des entraîneurs d’essayer de les contrôler. On n’a pas vraiment géré ça, on n’a pas réussi. On l’a échappé côté discipline et on s’est mal comportés en 3e période», reconnaît l’entraîneur. «Encore là, j’ai déjà été joueur et un entraîneur peut comprendre que c’est parfois difficile de se contrôler.»
Les Braves bénéficient d’une semaine de congé qui arrive au bon moment pour soigner les blessures et ils accueilleront le Collège Français de Longueuil le jeudi 11 octobre (19h30) à l’aréna Salaberry.
