À huit mois de l’élection provinciale, le récent sondage «To close to call» laisse présager que la Coalition Avenir Québec raflerait le Suroît. Peu importe la circonscription, rien ne semble vouloir résister au parti dirigé par François Legault.

Lors de l’élection fédérale de 2011, la communauté médiatique avait parlé de la vague orange. Cette fois, ce n’est pas d’une vague qu’il est question, si on se fie au sondage. Ce serait un tsunami. Dans les faits présentés dans le sondage du 27 janvier, la CAQ, récolte 39 % des appuis, devant le Parti libéral à 28 %, le Parti Québécois à 20 % et Québec solidaire à 9 %.

Si l’élection avait lieu en février, François Legault serait assuré de diriger un gouvernement majoritaire. En 2014, le Parti libéral dirigé par Philippe Couillard avait obtenu la majorité avec 41,52 % du suffrage.

Toujours selon le sondage, toutes les circonscriptions du Suroît passeraient à la CAQ. Ainsi, dans Beauharnois, Guy Leclair serait défait par 8 % des voix alors que le candidat caquiste n’est même pas encore connu. Scénario identique dans Soulanges et Huntingdon alors que les ministres délégués, Lucie Charlebois et Stéphane Billette seraient défaits par des marges de 4,5 % et 5,2 %. Dans le comté de Châteauguay, détenu par Pierre Moreau, ministre québécois de l’Énergie et des Ressources naturelles, la CAQ obtiendrait la faveur de l’électorat par 1 %.

De passage à Ormstown en novembre dernier, le chef de la CAQ, François Legault affirmait que son parti croyait être en mesure de mettre la main sur les comtés du Suroît, même si le parti au pouvoir dans ces circonscriptions l’est depuis longtemps.

Thomas Verville, attaché de presse pour la CAQ, confirme que le parti qu’il représente ne commente pas les sondages. Cependant, il explique que cela concorde avec ce que les caquistes entendent sur le terrain. «Les gens veulent du vrai changement, dit M. Verville. Ils sont à même de constater ce que les libéraux ont fait comme travail, notamment en santé. Nous avons encore beaucoup de travail à faire avant l’élection et nous ne tenons rien pour acquis.»

Des candidats inconnus déjà favoris

Difficile à croire que des candidats dont l’identité est inconnue puissent déjà être favoris dans les circonscriptions rattachées au Suroît. «Nous avons 21 députés et 13 candidats d’annoncés. C’est nouveau l’élection à date fixe. Auparavant, nous avions les 33 jours de campagne pour présenter les candidats. Nous ne pouvons pas dévoiler tous les aspirants députés présentement puisque parmi eux, il y a des gens qui devront quitter leur emploi pour se lancer en politique et présentement, ils ont besoin de travailler, ce qui est tout à fait normal.»