En poste depuis 17 ans à la direction de Centraide Sud-Ouest, Steve Hickey cumule un bagage qui lui permet des liens d’affaires dans différentes sphères de la communauté et ont permis à l’organisme de contribuer au financement de dizaines d’organismes communautaires de la région.
Déjà, alors qu’il poursuivait ses études universitaires en sociologie, Steve Hickey possédait l’expérience du commerce au détail au sein du commerce «Valleyfield Auto Supply» qu’a possédé son père jusqu’en 1988, chemin Larocque. Clinton Hickey avait aussi opéré un magasin Canadian Tire à cet endroit.
«À la fermeture du magasin, j’avais deux choix qui s’offraient à moi, rester dans le commerce de détail ou faire autre chose», rappelle-t-il, lors d’une entrevue réalisée dans les locaux de Centraide, aménagée il y a deux ans dans une annexe de l’Évêché de Valleyfield.
Cet «autre chose», s’est dessiné naturellement chez lui, en marge d’expériences ponctuelles à la Maison des jeunes 12-17 de Valleyfield et au Groupe de Ressources Techniques du Sud-Ouest. Son embauche comme 1er directeur général de Moisson Sud-Ouest en 1991, puis de l’organisme Coup de pouce des Moissons en 1996 est venu confirmer son chemin professionnel.

Ces deux organismes ayant bénéficié du financement de Centraide Sud-Ouest, il allait de soi qu’il frappe à sa porte lorsque le poste de directeur général s’est libéré en 2000. «Je prévoyais faire 5 ans à ce moment-là, mais ça s’est prolongé…c’est un travail qui n’est pas routinier, qui rejoint mes valeurs d’entraide et duquel je peux constater les impacts dans la communauté», dit-il.
Ce travail touche trois principales phases pour Steve Hickey et sa petite équipe de deux employés. L’organisation de la campagne annuelle, lancée le mercredi 27 septembre, l’amène à de nombreux contacts avec les bénévoles et les collaborateurs issus du milieu des affaires, de l’éducation, de la santé et syndical. Au programme, le publipostage auprès des donateurs réguliers et les rencontres pour les programmes de dons en milieu de travail, etc.
S’en suit un travail à l’interne en vue de l’assemblée générale, puis le processus d’analyse des demandes d’aide financière au sein du comité, en vue de l’attribution des budgets auprès des organismes bénéficiaires des territoires de Beauharnois-Salaberry, Vaudreuil-Soulanges et du Haut Saint-Laurent.
«Les recommandations du comité sont soumises au conseil d’administration, qui s’assure que cet argent soit bien dépensé, explique-t-il. Mais il demeure que les besoins vont en augmentant, les gens dans le besoin témoignent souvent de plusieurs problématiques, santé mentale, toxicomanie, logement; mais je suis toujours étonné de voir la somme de services offerts par les bénévoles dans les différents organismes de la région.»
Mais à l’heure du numérique, Centraide doit maintenant conjuguer avec une nouvelle compétition, celle de nouvelles plates-formes de sollicitation numérique qui offrent des programmes clé en main aux grandes sociétés. Cette réalité amènera éventuellement divers bureaux régionaux de Centraide à mettre en commun certains services administratifs, mais tout en conservant leur vocation régionale.
À 56 ans, c’est l’héritage que souhaite assurer éventuellement Steve Hickey, afin de préparer la relève de demain, au bénéfice de la communauté régionale.

